Vue sur la littérature d'ici ou d'ailleurs, à la recherche de petites pépites à partager, pour ré-enchanter nos imaginaires d'avenir... Mon site web de prospective: pan-or-amiques.com
30 décembre 2008
Visa pour Shangai
21 décembre 2008
flip book
C'est un petit carnet, qu'on feuillette, pour voir s'animer sous nos yeux d'enfants les images qu'il contient l'espace de quelques secondes!
Le mien me fait quitter la ville, et les embouteillages pour les oiseaux, les fleurs, et les papillons. Je l'ai mis sur mon bureau pour une bouffée d'oxygène pendant les pauses!
J'ai fait ma petite enquête pour vous sur les flipbooks! Ils étaient super connus au XIXe siècle figurez-vous!
On attribue au français Pierre-Hubert Desvignes d'avoir eu l'idée du folioscope vers 1860 parce qu'il a animé des photographies mais c'est l'anglais John Barnes Linnett, imprimeur à Birmingham, qui a été le premier à breveter le flip book sous le nom de « The Kineograph a new optical illusion » le 18 mars 1868 ( British Patent , n°925).
"La magie du flip book, c'est de s'adresser à tous les âges et toutes les nationalités et de ne pas nécessiter de connaissances particulières pour l'utiliser ce qui lui donne un caractère universel. Ceux qui se lancent dans cette quête sont plus souvent intéressés par le côté ludique du flip book que par son contenu."
17 décembre 2008
Half a book!
02 décembre 2008
L'histoire d'une rencontre...
23 novembre 2008
Pissenlits et petits oignons
C'est l'histoire d'un croque-mort, un peu à la Six Feet Under, mais aussi un peu à la Kafka. Il se veut un pro de l'art funéraire. Il est un perfectionniste des enterrements. Et pour se faire, il s'interroge sur la vie de chacun de ses clients avant de les porter en terre. Et il écrit même quelques pages sur leur vie. Ces quatre pages ne sont pas un récit exact de leur existence, mais bien une sorte d'hommage de poète qu'il leur rend au moment d'achever leur vie.
Mais voilà, alors qu'il en était à son quatre mille deux cent vingt-troisième cas, voici qu'un mort au destin très particulier se présente... Je ne vous en dis pas plus, mais vous encourage à aller découvrir ce roman complètement déjanté.
A recommander à tous ceux qui aiment l'humour noir dans les livres...
A tous ceux qui s'interrogent sur la vie des pompes funèbres, des veuves éplorées, et des curés... entre autres!
14 novembre 2008
Je t'aime, moi non plus
C'est l'histoire d'un groupe d'amis, la trentaine, au sein duquel les amours et les amitiés se font et se défont. Entre faiblesses humaines et forces de l'espoir, les personnages tentent de tracer leur chemin malgré les coups durs et les surprises de la vie. Entre petites et grandes trahisons, entre coups de foudre et coups de blues, on s'attache. Juliette, Anaïs, Michel, Etienne nous surprennent et nous ressemblent tour á tour.
Ce qui est formidable lors de la lecture, c'est la forme de ce roman. A chaque chapitre, on change de personnage pour un tableau humain hors pair. Le titre de chaque chapitre pourrait coller pour celui d'une nature morte, pourtant B. Smadja nous parle bien des vivants: En vrac, et pour vous mettre en appétit on trouve: ''Réveil jaune sur table de chevet'', ''bouquet de roses rouges sur console'', ''panama blanc sur mur ocre'',... Mais ce n'est pas tout, en plus du titre, il y a toujours un sous-titre qui pose le décor. Celui-ci indique le fond sonore et la saison. Mais non sans humour et décalage. Du genre fond sonore ''France info'', ou saison: ''le printemps, mais pourri''
Ce qui fait aussi la richesse de l'écriture sont les commentaires des personnages sur la réception des mots et des phrases qu'ils entendent mais aussi des silences:
- J'ai reçu une lettre d'Ariane de Tokyo. Je suis venu te le dire, c'est pour ça que je suis venu pour te le dire de vive voix, pas au téléphone, pas des mots sur une lettre. Elle attend un enfant,elle ne reviendra plus, elle est heureuse.
Je compte les mots de la dernière phrase: onze mots.''
Elle fait défiler le message plusieurs fois. Fabrizio commence tous ses messages téléphoniques de la même manière, par une interrogation sur son prénom comme s'il pouvait y avoir le moindre doute sur l'identité de Juliette, et il enchaîne par une affirmation que c'est bien lui qui parle, qui ne manque jamais de la faire sourire. La deuxième phrase l'enchante, elle est bien dans le style de Fabrizio, féru de courtoisie, du moins dans le langage. La troisième phrase, solennelle, la laisse perplexe, elle ne songe pas encore á ce qu'elle pourrait bien signifier.''
Un seul regret: C'est presque trop court!!! Arrivé page 110, on en voudrait encore!
12 novembre 2008
Coup de foudre
C'est l'histoire de Berg, ou plutôt d'un pianiste et compositeur de talent, qui doit cacher son identité pour survivre dans le régime sovietique de la peur et de la misère. Le titre de ce roman aurait pu être "la musique ou la vie," tant l'histoire est proche d'une certaine façon de celle de J. Semprum dans l'écriture ou la vie, mais aussi et surtout dans le mort qu'il faut.
09 novembre 2008
Made in Japan
Si le début m'a vraiment séduite, le reste ressemble plus à un grand dessin animé ou manga japonais où tous les lycéens sont en uniforme, marchent sur des musiques douces, et font preuve de grande sensiblerie.
On retrouve les japonais, "fan de" à mort.
Mais surtout on retrouve un style à part pour décrire l'adolescence:
"La solitude me sonne dans la tête. Un son de clochette, très aigu, à me casser les oreilles. Pour que les autres ne le remarquent pas, je lacère une photocopie. Fines et longues lanières. Le bruit agaçant du papier qui se déchire couvre au moins celui de la solitude."
Un mot sur l'auteur: à dix-neuf ans, WATAZA Risa est la plus jeune lauréate jamais couronnée du pris Akutagawa, le Goncourt japonais.
06 novembre 2008
Reflet dans l'eau...
02 novembre 2008
Microcosme chinois
30 octobre 2008
Mafia and co.
Dans ce roman, on suit la famille Blake, qui est en fait le pseudo donné à une famille de la mafia New-Yorkaise, cachée par le FBI pour avoir dénoncé des membres du réseau... C'est très cocassse. Ils se retrouvent à Cholong sur Avre, dans une bourgade perdue de Normandie. L'eau du robinet y est pestilentielle, l'école banale, la maison ordinaire. Et pourtant!
En face vivent deux agents du FBI italiens qui les gardent en permanence, ou plutôt devrais-je dire entre deux plats apportés par la mère Blake. Des pasta a l'oglio, et autres gourmandises italiennes. Quand elle leur rend visite, elle espionne les voisins avec eux, comme ça pour le plaisir, et s'enquière aussi des amours cachés de sa fille ainée, on ne sait jamais.
Le père lui se rêve en écrivain. Toutes les nuits il descend devant sa vieille machine à écrire dans la véranda. Mais ne le croyez pas repentis par ailleurs... Rien qu'à voir l'état du plombier, vous comprendrez!
Quant aux enfants, ils sont des personnages à eux seuls. Bref, on s'amuse de cette vie décalée sous ses allures de normalité. On compatit avec le responsable du FBI, qui ne sait plus comment continuer de protéger cette famille, dont les membres semblent peu se soucier des menaces de mort qui pèsent sur eux.
Je conseille donc ce roman à tous ceux qui aiment les tons décalés, l'humour noir, le style drôlatique de Benacquista.
Je recommande vivement ce livre à ceux qui aiment la mafia en film ou en roman, mais aussi à ceux qui s'intéressent aux ambiances FBI.
Enfin, je recommande ce roman à ceux qui aimeraient savoir comment semer la zizanie en quelques pages!
18 octobre 2008
Princesse venue du froid
09 octobre 2008
Le Clézio prix nobel de littérature!
06 octobre 2008
Oyez, Oyez jeunes gens...
26 septembre 2008
La bibliothérapie!
20 septembre 2008
Un petit air de rentrée...
11 septembre 2008
Polar écossais
05 septembre 2008
Polar russe...
27 août 2008
Bulles de chroniques...
Hop, montez dans la poussette, et suivez le petit Louis et ses"ada!" lui qui devient très vite une star dans son petit quartier... au contraire de son papa, qui passe pour transparent en son absence! Découvrez la vie d'un expat au milieu de la tyrannie, le petit quotidien des gens loin...
Guy Delisle a un coup de crayon épatant en noir et blanc pour croquer la dictature, dans toutes ses absurdités. J'ai aimé sa curiosité, son respect, sa simplicité, sa sincérité. J'ai été touchée par le regard observateur qu'il jette sur les autres mais aussi sur lui.
Et bonne nouvelle, il existe d'autres tomes à lire, en Chine, en Corée du Nord...
Et pour une interview de ce reporter sans frontière bdesque, c'est ici!
23 août 2008
Vous reprendrez bien un petit Vargas?
20 juillet 2008
Tombé du ciel...
07 juillet 2008
Facéties florentines...
NB: Féministes et catholiques s'abstenir! (Ou alors avec une bonne dose d'auto-dérision!)
03 juillet 2008
Perle rare...
29 juin 2008
La souris bleue
23 juin 2008
Sex and the City version Oldies!
14 juin 2008
En éclats...
On suit l'existence de Paul Marleau, adolescent du début des années 60, envoyé en Allemagne en accord d'échange. Sa vie croise et recroise celle de Clara, une allemande passionnée de photo. Tous les deux ont des familles marquées par la guerre, le secret, le mystère des barbaries. Chacun à sa façon cherche à vivre, avancer et construire malgré tout. Il s'aime, mais c'est bien plus encore.
C'est un roman saga, à conseiller à tous ceux qui aiment voir se mêler les histoires à travers le temps, les guerres et les paix.
C'est un roman d'une écriture simple et facile.
C'est un roman en éclats, de rire, d'obus, de mal, de haine, de lâcheté, d'art, etc.
Je vous offre la recontre entre Paul et Clara:
"-Pardon, cher Français, mais je film toujours.. tout le monde... tout ce que je vois!
Elle a déjà cette voix imperceptiblement voilée, un peu éraillée par instants, pourtant douce. Elle se penche sur mon dessin et je vois remuer sa poitrine dans l'échancrure du chemisier noir.
-Je suis Paul Marleau, j'habite chez...
-Chez Thomas, je sais. Et je sais que toi tu dessines toujours!
Elle brandit son petit appareil gris clair muni d'une clef chromée pour remonter le mécanisme.
-Ma caméra me suit partout, m'explique-t-elle. Elle voit ce que mes yeux ne voient pas.
Les yeux de Clara me font un effet bizzarre: comme si un autre regard, très grave et très vieux, se dissimulait au fond de cette clarté bleue, de l'autre côté d'un miroir sans tain."
12 juin 2008
Tout doux...
28 mai 2008
L'Effeuillée...
05 mai 2008
Une ombre, sans doute
02 mai 2008
Je me souviens de mon grand-père...
Truman Capote, le fameux auteur américain contreversé, y décrit le sentiment qu'il a eut d'abandon de ses grands-parents, au moment où ses parents ont déménagé, et quitté la maison familiale, pour faire leur vie ailleurs. Ce roman a été retrouvé dans les archives de la famille de l'auteur et publié tardivement.
On y trouve de la nostalgie, de la complicité entre un petit-fils et son grand-père, de la douleur aussi.
"Tu vas bientôt partir. Tu me manquera quand tu ne seras plus là. Tu vas aller vivre parmi des gens que tu ne connais pas et je veux que tu te souviennes de moi et de mon secret. Reviens me voir un de ces jours et on le partagera, ce secret."
Je conseille ce roman à tous ceux qui aiment retrouver un monde vu à hauteur d'enfant. A tous ceux qui sont nostalgiques de leur grand-père. A tous ceux qui cherchent à connaitre les multiples facettes de ce mystérieux Truman Capote.
22 avril 2008
Ravel
Ravel de Jean Echenoz... une grande plongée dans une époque, jusqu'aux détails du maillot de bain... une grande percée dans l'esprit bourru du compositeur au coeur dure...
Mais surtout de très belles pages sur l'endormissement...
Avis à tous ceux qui peinent à s'endormir le soir, Echenoz vous propose:
"Technique n°1: inventer une histoire et l'organiser, la mettre en scène par le détail, le plus méticuleusement possible, en prenant soin d'aménager tous les dispositifs propices à sa croissance. Imaginer des personnages, sans s'oublier comme acteur principal, construire des décors, disposer des lumières, imaginer des sons."
"Technique n°2: tout en se retournant dans son lit pendant des heures, chercher la meilleure position, l'adapatation idéale de l'organisme"
"Techniqque n°3: s'imposer une énumération. Se remémorer par exemple tous les lits dans lesquels on a dormi depuis l'enfance"
Et pour les autres techniques... je vous renvoie au roman!
15 avril 2008
Un pingouin peut en cacher un autre...
08 avril 2008
INTERACTIF 2
05 avril 2008
Merveille au coeur rouge!
26 mars 2008
Le quotidien ou presque...
16 mars 2008
Nuit violette...
15 mars 2008
Expiation
08 mars 2008
Bellevillez-vous!
05 mars 2008
Florence, le 5 Mars 2008: Cher vous,
Ce sont des lettres qui ne nous sont pas adressées mais qui nous parlent. Ce sont des lettres qui sont d'un autre siècle, mais qui n'ont pas jauni ni pris un gramme de poussière. Ce sont des lettres sans P.S. parce que tout est essentiel, tout est dit. Ce sont les lettres d'un voyageur, d'un européen... Je suis certaine que vous avez trouvé: ce sont les Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke.
Je les conseille à tous ceux qui se cherchent et qui doutent. Tout ceux qui goutent la vie d'un oreille attentive pour y saisir du sens et du nouveau.
Morceaux choisis:
Viareggio pres Pise (Italie), le 23 Avril 1903:
''... Laissez vos jugements connaitre leur propre développement, calme, non troublé; comme tout progrès, il doit venir de la profondeur du dedans, et rien ne peut le hater ni l'accélérer. Tout doit etre porté à terme puis mis au monde. Laissez chaque expression et chaque germe de sensibilité s'accomplir en vous, dans l'obscurité, dans l'indicible...''
Flädiem Suède, le 12 Aout 1904:
''Voilà pourquoi il est si important d'etre solitaire et attentif, lorsqu'on est triste; car l'instant où, apparemment, rien n'arrive ni ne bouge, est celui où notre avenir entre en nous, et c'est un instant qui se trouve tellement plus près de la vie que cet autre bruyant et contingent où l'avenir nous vient comme du dehors. Plus nous sommes, dans la tristesse, silencieux, patients, ouverts, et plus le nouveau entre en nous profondément, imperturbablement, mieux nous en prenons possession, plus il sera notre destin.''
Ces lettres donnent envie d'écrire. De creuser notre solitude pour voir apparaitre sous la plume les mots justes et bons.
Ces lettres donnent envie de recevoir du courrier. Car on comprend que chaque mot, dans cet intimité partagée, est un immense cadeau.
Ces lettres donnent envie de trouver un peu de sagesse dans la torpeur du soir.
02 mars 2008
Noir et Rouge
Suite à la découverte du corps d'une jeune femme dans un canal de la ville, l'inspecteur Chen, mi-policier mi-poète, est mis sur l'affaire. Et c'est alors que nous découvrons l'envers de la vie chinoise: Les dortoirs communs, les prix du partis, les mets de nouilles à déguster sur le pouce ou dans un petit restaurant, le système de téléphone, l'attribution des logements. On voit un pays en plein changement, entre vieux proverbes et nouvelles images.
QIU Xiaolong nous offre le regard d'un intellectuel fin et perspicace sur son pays. Il nous emporte dans une analyse politique et sociologique de la Chine, tout en écrivant avec finesse et style un vrai roman à suspense. Le personnage de Chen et de son associé Yu sont très attachants. Les liens de confiance et de méfiance qui se nouent et se dénouent rendent l'intrigue palpitante.
Pour la petite histoire, QIU Xialong a dû quitter la Chine pour les Etats-Unis en 1989 suite aux évènements de Tienanmen. Ayant lui même connu les affres de la révolution culturelle, il nous en fait partager les conséquences. Un roman à conseiller à tous les curieux de la Chine, à tous les amoureux des pollars bien écrits, et à tous les poètes qui se cachent.
A lire après être passé chez les frères Tang (ou dans toute autre épicerie chinoise du coin) acheter des nouilles, de la sauce au soja, de la bière, ou tout autre fruit ou légume inconnu qui aura pu vous tenter! Cela accompagnera très bien l'histoire et vous mettera dans l'ambiance d'un Shangai tout en parfums et odeurs.
27 février 2008
Exclusif!
18 février 2008
Simple et beau
"Si mon discours vous semble vague, ne tentez pas de l'élucider.
Vague et nébuleux est le commencement de toute chose; l'aboutissement ne l'est pas."
Et pour ceux qui voudraient en savoir plus sur K. Gilbran, je vous dirais qu'il est né au Liban, et a beaucoup voyagé (en Europe mais aussi aux Etats-Unis). Le Prophète est certainement son oeuvre la plus célèbre de part le monde.