10 novembre 2019

La mémoire des couleurs



Mauve a quinze ans. Il se réveille un jour dans une brocante. Il ne se souvient de rien. Il se demande ce qu'il fait là. Il comprend très vite qu'il peut lire dans le pensées des gens qu'ils croisent. Il se rend compte aussi qu'il n'est pas le premier jeune portant un nom de couleur à avoir atterri dans cette brocante.

Il rencontre un beau personnage, André, un homme agé qui va essayer de lui donner des clés pour grandir et se construire...

Il retrouve pas à pas d'autres couleurs, et mène une enquête sur son passé pour mieux tracer son avenir...

Stéphane Michaka nous entraîne dans ce roman à la croisée des chemins entre deux univers, celui de Circé, une planète lointaine dont viennent toutes les couleurs et la terre où les humains subissent la pollution et le changement climatique. Sur la terre, les couleurs découvrent le "Je", qui n'existe pas sur Circé, mais aussi une vie sans "l'oracle", algorithme qui rythme tout sur Circé.

C'est intéressant comme La mémoire des couleurs prend tous les sujets du moment: les migrants, l'IA, la fin de la biodiversité, pour en faire un roman jeunesse intrigant et émouvant, qui pose des questions politiques et philosophiques sur les choix que font nos sociétés actuellement.

J'ai aimé le goût des vieux objets plein de sens, l'attention au rôle que joue la lecture de romans pour sauver les humains, la question de la communauté de vie pour être plus fort ou pas ensemble face aux disruptions, pour résister.

Je trouve intéressant que le roman mette en mot ce que c'est qu'aimer quelqu'un, ce que c'est de croire ou pas en une idée, en une personne, en une réalité.

Toutefois la société que crée Stéphane Michaka ressemble trop par de nombreux aspects à ce qui est toujours mis en scène dans les romans de science fiction, à mon goût. On rentre bien dans l'histoire mais je suis restée sur ma fin quand même... Je m'attendais à mieux!