15 avril 2008

Un pingouin peut en cacher un autre...








C'est l'histoire d'un rédacteur de rubrique nécrologique pour un journal, un peu comme dans Sostiene Pereira. Ca s'appelle Le Pingouin et c'est écrit par Andreï Kourkov, journaliste, compositeur, chanteur et écrivain originaire de Kiev.




Comme on ne sait jamais si c'est du lard ou du cochon, tout du long, c'est presque une sorte de roman fantastique, à la Boulgakov. Cette histoire défie la loi des probabilités à tout bout de champs. Ce livre défie aussi les lois du genre (polar? fable?) En tout cas, c'est une critique d'un sytème social. Kourkov nous offre une analyse ironique et satyrique de ce qui semble être du vécu, ou presque!




Ce roman plaira à tout ceux qui cherchent à mieux comprendre ce qui reste d'un régime sovietique...


A ceux qui hésitent entre prendre un chat ou un chien comme animal domestique. Vous prendrez bien un pingouin?


Et aux aventureux littéraires...




Allez, je vous offre l'incipit:


"Ce fut d'abord une pierre qui tomba à un mètre de son pied. Victor se retourna. Au bord de la chaussée aux pavés disjoints, deux types le regardaient, l'air narquois. L'un d'eux se baissa, ramassa un morceau de projectile, et comme s'il jouait au bowling, le lança vers Victor, en contrebas. Celui-ci fit un bond de côté et d'un pas rapide proche de celui des marcheurs de compétition, gagna le coin de la rue, où il tourna, se répétant: "surtout ne pas courir!" Il ne s'arrêta qu'à proximité de son immeuble. Un coup d'oeil à l'horloge publique lui apprit qu'il était ving et une heures. L'endroit était calme et désert. Il entra dans le hall. La peur l'avait abandonné. La vie des gens ordinaires est si ennuyeuse. Les distractions sont devenues hors de prix. C'est pour cela que les pavés volent bas... Début de soirée. Cuisine. Obscurité. Une simple coupure de courant. Dans le noir, on entend les pas lents de Micha, le pingouin."

1 commentaire:

tiusha a dit…

lu dans ma période kiévienne (c'était il y a longtemps, et je me rappelle l'auteur qui expliquait qu'en l'an 2000 il était plus facile de publier en Russie qu'en Ukraine, ça a dû changer depuis!)

la plupart de ses autres romans (le caméléon, les pingouins n'ont jamais froid...) restent dans le même genre à la fois rocambolesque et énigmatique, il tourne bien certains aspects de la politique et la société russe ou ukrainienne contemporaine en dérision mais un peu répétitif à la longue...

par contre j'aimerais bien lire "le dernier amour du président" écrit avant la révolution orange et paru en français en 2005.