24 juillet 2017

Mères Filles...



Juliet Nicolson est la petite fille de Vita Sackville-West, une écrivain dont j'ai déjà dit combien j'aimais le style. Elle raconte dans Mères-Filles, sept générations, la vie de sa propre famille sur sept générations, en s'attardant sur les liens entre mères et filles, et ce qui peut se reproduire d'une génération sur l'autre. C'est un livre qui interroge la transmission, les héritages, les lignées, la féminité, la maternité, et j'en passe.

Chaque partie est consacrée depuis le dix neuvième jusqu'à nos jours à un lien mère-fille. On passe d'une danseuse en Espagne, à une ambiance toute britannique à la Downton Abbey, puis à Washington et la diplomatie, pour revenir en Angleterre. Des photos marquent le texte, qui donnent corps aux figures incroyables que l'on découvre pages après pages.

On s'attache aux personnages, aux décors, aux traces qu'ils ont laissées ou pas. On est pris dans l'intime, tout en gardant du coin de l’œil une portée universelle et forte. Chacune des femmes doit s'affranchir de sa condition sociale, économique, des préjugés, des tensions. Chacune doit faire face à ses démons, ses faiblesses, ses peurs.

C'est un texte franc, sans détour, et qui pose la question de la psychogénéalogie.

C'est un témoignage poignant et juste, sur ce que peut vouloir dire être femmes à travers l'histoire.

On revisite le présent autrement après avoir parcourue la vie des aïeules.

Un livre Au Féminin!

Merci à Anouck pour la belle découverte!







18 juillet 2017

Quand sort la recluse...



Ah un petit Fred Vargas, que c'est bon cette bouffée d'humanité intuitive, ce retour à Danglard, Adamsberg, au chat sur la photocopieuse, aux oisillons dans la cour du commissariat!

Cette fois-ci nous retrouvons le commandant face à des morts suspectes, qui pourraient laisser croire qu'une araignée empoisonne des petits vieux... Mais ce serait oublier la sagacité du flaire policier de nos héros bien aimés!

Un polar qui comme toujours mêle chez Fred Vargas Histoire avec un grand H et réalité caustique des faits divers. Un délice, avec ce qu'il faut de boules à neige, de nature, de suspense, et de bons petits plats du terroir... On est emporté!

Quelques nouveautés au programme, notamment des tensions nouvelles entre Danglard et Adamsberg... Mais je ne vous en dis pas plus!

Laissez vous emporter, en douceur et loin!




16 juillet 2017

Désorientale...



J'ai pris beaucoup de retard sur mon blog... Alors je me rattrape en ce début d'été!

Je m'en viens vous parler de Désorientale de Négar Djavadi.

Un très bon conseil de la librairie de Paimpol!

C'est un livre qui n'est pas sans rappeler Persépolis. On y retrouve l'histoire de l'Iran, avec un grand et un petit H. Tout commence comme un conte et tout continue avec beaucoup plus de détours que chez les fées.

L'héroïne Kimia est né à Téhéran, puis s'est exilée en France. Elle nous raconte sa famille, ses identités, ses luttes, ses espoirs.

Ce roman est un hymne à la liberté!

Il se lit d'une traite, il emporte loin et près de nous.

Quel premier roman!

J'aime la place qu'elles donnent aux femmes dans le récit.

On frémit avec son père, dont les engagements politiques le mettent en risque pour sa vie.

La construction du récit est forte aussi, car un pays et une famille se déploient dans une salle d'attente...  dans un hôpital! Le fil narratif part du passé et du futur pour ne faire qu'un pages après pages, et pour construire un avenir.

Je ne vous en dis pas plus!

Bon voyage à ceux qui iront tourner les pages!









15 juillet 2017

Une autre pentalogie délicate de Aki Shimazaki...



Après avoir vraiment beaucoup aimé la première pentalogie de Aki Shimazaki qui portait sur Nagasaki (avec les courts romans: Tsubaki, Hamaguri, Tsubame, Wasurenagusa et Hotaru), je me suis régalée de: Mitsuba, Zakuro, Tonbo, Tsukushi et Yamabuki.

Cette fois ci, la pentalogie parle des codes sociaux japonais au travail, dans les grands groupes, et des mariages et histoires de famille qui y sont liés.

Takashi, qui travaille dans un grand groupe japonnais d'import export est tombé amoureux de Yuko, qui travaille à l'accueil. Ils se retrouvent au café Mitsuba avec délice. Mais le sort des familles et des carrières n'est pas dans les mains des personnes qui les construisent...

La pentalogie va nous conduire à mieux comprendre comment différents personnages de l'entreprise ont eux même été soumis à des pressions et des détours...

Alors, nos deux amoureux parviendront-ils à s'aimer au-delà des contraintes sociales?

Quelle joie de retrouver le style du court roman épuré, avec des jeux d'échos entre les tomes!

J'aime aussi beaucoup la délicatesse des couvertures.

Des petites perles d'eau...