28 septembre 2011

La suite!









Et voilà le tome 2 de 1Q84 achevé! Toujours avec Aomame et Tengo, et les Little people, plus que jamais...






Etrange roman double, lent, et qui soulève beaucoup de questions: sur le mystère des origines, sur ce qui est réel ou fictif; sur ce qui est juste ou pas. Et les réponses ne sont jamais claires ou données. Tout est à deviner, au milieu d'une multitudes de faits insignifiants qui prennent sens ou pas. En résumé, je pense que Murakami tente de nous montrer comment la littérature peut changer le monde, par une démonstration mathématique tout en symétrie et asymétrie.






Ce roman touche au sacré, à la solitude, mais aussi à ce qui fait lien. C'est un roman vide et plein, qui raconte peu pour dire beaucoup sur la vie et nos choix.



Un extrait:

"Ah... je vois. Vous êtes encore jeune et en pleine santé, il vous est difficile de comprendre ce genre de problème. bon, tenez, des exemples. A partir d'un certain âge, la vie s'engage inévitablement dans un processus de perdition. L'une après l'autre, des choses qui vous sont précieuses s'échappent et vous glissent des mains. Comme un peigne qui perd ses dents. Et ce que vous vous procurez à la place, ce ne sont que des choses sans importance. Vos capacités physiques comme vos espoirs, vos rêves, vos idéaux comme vos convictions, ou ce qui a du sens pour vous, ou encore les personnes que vous aimez... tout s'en va."

Et un autre pour la route:

"- Je voulais vous dire que, encore maintenant, je me souvenais bien de ce garçon, dit Tamaru. Non pas que j'aurais envie de le revoir. Non, pas spécialement. A présent, si je le revoyais, je n'aurais rien à lui dire. Simplement, j'ai encore dans la tête, tout à fait vivante, l'image de cet enfant complètement absorbé à délivrer des souris d'un bloc de bois, et c'est devenu pour moi une image précieuse. Qui m'a enseigné quelque chose. Ou qui cherche à m'enseigner quelque chose. On en a besoin pour vivre. Une image qui a du sens même si on ne peut l'expliquer avec des mots. Je crois que le sens de notre vie, aux gens comme nous, c'est d'approfondir ce quelque chose."


Un livre pour ceux qui aiment Lilou dans Le cinquième élément.







Un roman pour ceux qui aiment des films comme L'armée des douze singes.







Un roman pour ceux qui s'intéressent à l'écriture et à la construction littéraire.







Vous ne regarderez plus la lune de la même façon!

02 septembre 2011

Mystère au village









Voici un roman qui se présente un peu comme le jeu Loup Garou, où chaque nuit un villageois est tué et il faut déterminer au village qui pourrait être le loup garou derrière ces mystérieuses disparitions. En effet, dans La Mala Hora, Garcia Marquez nous raconte l'histoire d'un village de Colombie, où chaque nuit quelqu'un place des affichettes dénonçant des faits compromettants sur les uns et les autres (des noms d'amants, la vérité sur des enfants non légitimes, etc.) Peu à peu l'ambiance au village se tend. Personne n'a trop la conscience traquille. On suit des rôles bien distincts: le maire, le curé, le médecin, le coiffeur, etc et toute une mécanique sociale de la terreur et de la compromission.






Un texte intéressant pour comprendre la société colombienne de l'époque: la corruption, le contrôle social pesant de l'église, etc.






Un livre court avec un talent particulier de l'auteur pour poser une scène en quelques mots.






Alors paix ou guerre civile au village des affichettes dénonciatrices? A vous de lire!






Merci à Amélie pour le cadeau qui me permet d'inaugurer une nouvelle catégorie: littérature colombienne!