28 décembre 2014

Mlle Scaramouche, un roman de cap et d'épée pour les fêtes!




Mademoiselle Scaramouche, un joli roman à la Alexandre Dumas pour les fêtes! Suspense, rebondissement et coup de grâce au coin du feu!

Tout commence lorsque Zinia assiste à la mort de son père, maître d'épée vieillissant, quand celui ci glisse malencontreusement dans un duel. Elle le venge, par les milles et uns tours qu'il lui a appris, et se retrouve donc en fuite...  Son monde va s'écrouler, lorsqu'elle apprend qu'en fait il n'est pas son père, que son corps à elle Zinia est déjà présent dans le tombeau familial sous la forme d'un bébé mort né;

Qui est-elle? Jean-Michel Payet nous propulse à Paris, à Versailles, chez Molière et jusqu'à la cour du roi pour comprendre le fabuleux destin de Zinia la rousse, alias Mlle Scaramouche!

Un roman classé en littérature jeunesse, mais qui peut se lire à tout âge.

Un livre qui nous plonge au 17e siècle, avec toute la splendeur des exploits d'épées, des mousquetaires, du théâtre, et de la vie parisienne... En garde!

Une belle héroïne au caractère bien trempé, et qui sera jouée des tours et des scènes pour réussir!

Lancez vous vite à la poursuite de l'énigme des quatre soleils! Vous passerez un joyeux moment de fête!






08 décembre 2014

Femmes de pêcheurs...



Un magnifique roman: Quand rentrent les marins, de Angela Huth.

Myrtle et Annie sont amies depuis toujours, dans un petit village d’Écosse de bord de mer. La vie du village et de leurs familles tourne autour de la pêche. Comme les vagues de la mer, les marins vont et viennent au rythme de la saison, et les femmes au port alternent solitude angoissée et retour agité.

Myrtle est calme, pleine de réserve, de modestie et de gentillesse. Annie est très belle, toute à la séduction, aux apparences et à la consommation. Deux versants très différents de la féminité. Le roman retrace leur amitié et leurs chemins de vie avec tact, sensibilité et finesse. On les voit enfants, adolescentes, adultes, vieillissantes. Des va-et-vient imperceptibles dans le temps construisent deux caractères comme des aquarelles mouillées par le vent et les embruns.

Le sens de l'observation de Myrtle porte le roman d'un bout à l'autre, tout en subtilité et en force. Elle mène une vie simple et attachante.

C'est aussi un roman sur le deuil, sur l'absence, sur la douleur, le manque et le vide.

C'est un roman sur les tous petits riens de la vie, quelques gouttes de pluie qui font des dessins sur la vitre, une partie de cartes qui fait oublier l'orage, une petite tasse de thé à partager.

C'est un roman au féminin, sur les mères, les filles, les amies, les épouses, les institutrices, les aides soignantes à la maison de retraite, les vieilles, les jeunes, les cuisinières, les coquettes, les amoureuses, les solitaires, les curieuses...

Un livre qu'on a envie de recommander pour de belles soirées d'hiver au coin du feu.

Un livre qui interroge le sens de l'amitié et de l'amour.

Je vous offre la première phrase pour vous donner envie de lire les 488 pages qui suivent... (Qu'est ce qu'on quitte à regret ce petit univers familier quand les derniers mots s'éteignent...)

"Les femmes de pêcheurs ont coutume dans la journée de jeter de multiples coups d’œil vers l'horizon, mais il faut être des leurs pour savoir repérer ces regards furtifs, la lueur d'angoisse au fond de ces yeux prématurément vieillis par l'examen répété de la mer lointaine."

23 novembre 2014

Secret de famille à Nagasaki



Une perle rare. Le poids des secrets de Aki Shimazaki. Et en plus un objet livre très doux et beau avec ce camélia en couverture.

C'est l'histoire d'un petit fils qui questionne sa grand mère Yukiko sur la guerre, sur la bombe atomique à Nagasaki, sur les raisons du bombardements, sur les coupables, etc.

Et c'est l'histoire de sa mère, Namiko, qui finit par découvrir que derrière les conversations entre la grand-mère et le petit fils, se cache un secret de famille qu'elle va devoir affronter.

C'est l'histoire d' une longue lettre testament laissée par Yukiko et qui va changer à tout jamais l'image qu'on pouvait se faire de son enfance et de son adolescence.

Enfin c'est l'histoire d'une mission confiée à Namiko...

Mais je ne vous en dis pas plus.

Ce qui m'a touchée c'est l'image des camélias. Symbole d'amour, de passion, de lien, de souvenir.

Le ton est juste. Le récit est poignant.

Bref, je me lance de ce pas dans le tome 2... de cette pentalogie, dont j'ai acheté les autres 4 tomes ce week-end.

Magnifique découverte pour les amateurs de japon, d'histoire de famille et de guerre.







19 octobre 2014

Le dernier Murakami...



En voilà un que j'étais contente de voir sortir (je l'attendais même!): le dernier Murakami.

Je l'ai lu avec délectation! Un beau style simple et puissant.

Tsukuru Tazaki, le héros du roman, était toujours entouré du même groupe d'amis au lycée. Ils formaient un groupe inséparable... jusqu'au jour où il a été brutalement banni de ce cercle amical. Sans aucune forme d'explications. Il s'est noyé seul dans un puit de chagrin sans fond, avant de ne reprendre sa vie en main. Suite à la rencontre d'une fille, il va se replonger dans ce passé et essayer de comprendre ce qui a bien pu se passer.

Ce livre est donc à la fois le récit d'une enquête quasi policière et l'analyse psychologique des étapes du dépassement de soi suite aux cataclysmes petits ou grands de la vie. On n'y retrouve toutes les passions de Murakami: la musique, les cocktails, les liens entre les êtres qui se lient et se délient, etc. Un peu moins de fantastiques, quoique... Et puis cette quête du sens de l'existence, l'exploration des illusions et des attentes, etc.

Le roman aborde beaucoup de sujets en lien avec l'émancipation: la question du désir sexuel, le rôle du métier ou de l'emploi, le sens du voyage, etc.

Le jeux sur les couleurs des noms des personnages ferait presque penser à Paul Auster.

Un roman à lire absolument si vous aimez Murakami. Vous ne serez pas déçus!

Un roman qui permettra à ceux qui ne sont pas trop fan de fantastiques de s'ouvrir les portes de l'univers littéraire de Murakami...




05 octobre 2014

Enquête en monastère



Avec Absolution par le meurtre, Peter Tremayne se lance dans une longue série d'enquêtes conduites par Fidelma, une nonne de l'église celtique également chargée de justice dans le droit irlandais.

Avec ses grands yeux verts, et ses quelques mèches rousses qui dépassent de sa coiffe, elle trace son sillon avec droiture et indépendance, devant tous les grands prélats de ce monde réuni en concile en cet an de grâce 664. La question à laquelle ils doivent répondre: faut-il rester dans l'église celte ou se rallier à Rome? Alors que les débats sont sur le point de commencer, la porte parole de la thèse celte est retrouvée morte dans sa cellule. Fidelma, côté celte, va mener l'enquête en tandem avec le moine Eadulf, côté église de Rome, afin de garantir l'impartialité dans le traitement des faits. Une forte complicité va naitre entre les deux enquêteurs tandis que d'autres énigmes et morts vont les amener à interroger sous différents angles leurs hypothèses.

L'auteur maitrise bien le sujet des églises, dogmes et croyances de l'époque. On s'attache très vite à Fidelma et Eadulf. Bref, un policier historique qu'on dévore avec plaisir... et on en redemande!

Merci à Stéphane pour la découverte!

28 septembre 2014

Tel-Aviv comme si vous y êtiez...



Etgar Keret vit à Tel-Aviv et vient d'avoir un enfant. Dans Sept ans de bonheur, il narre avec humour et ironie, les sept premières années du petit, à coup d'anecdotes amusantes, même si c'est toujours sur un fond de terrorisme, d'incertitudes politiques et de doutes vis à vis des événements et du futur.

C'est une belle chronique qui fait un peu penser à Woody Alen ou à Aprile de N. Moretti.

Il y a le coup du sandwich... où comment convaincre un petit garçon de s'aplatir le long de la route le temps que les bombes s'arrêtent! On joue au sandwich? Maman en dessous, toi au milieu et papa au dessus.

Il y a les questions sur l'éducation du petit: Est ce bien éthique de jouer à Angry birds? Ou est-on en train de faire de lui un futur terroriste? Est ce qu'il faut mettre un beau costume pour aller rencontrer l'institutrice ou on risque de passer pour un être un peu étrange?

Mon coup de coeur va aux nouvelles sur les chauffeurs de taxi! Un peu irascibles à en croire l'auteur!

Bref, tout est dans le ton, entre petites catastrophes intimes et grandes histoires...

"Quelques semaines avant la naissance de notre fils Lev, voilà bientôt quatre ans, deux questions de la plus haute importance philosophique se sont présentées à nous.
La première, va-t-il ressembler à sa maman ou à son papa, a reçu une réponse rapide et sans équivoque à sa naissance: il était beau. Ou, ainsi que le dit ma chère épouse avec beaucoup d’à-propos, 'la seule chose qu'il ait hérité de toi, ce sont ces longs poils dans le dos'.
Quant à la seconde, que fera-t-il quand il sera grand, elle nous a tarabustés pendant les trois premières années de sa vie. Son mauvais caractère semblait le destiner à une carrière de chauffeur de taxi; sa capacité phénoménale à se trouver des excuses le prédisposait plutôt au métier d'avocat; et l'impérieuse domination qu'il a constamment exercée sur les autres montrait qu'il pouvait aspirer à occuper un poste élevé au sein d'un quelconque gouvernement totalitaire. Mais depuis quelques mois, le brouillard qui estompait l'avenir rose et replet de notre fils à commencer à se dissiper. Il sera probablement livreur de lait, sans quoi son étonnante aptitude à se réveiller chaque matin à cinq heures trente puis immanquablement venir nous réveiller aussi ne servirait à rien."

Un livre pour les jeunes parents qui s'interrogent sur l'éducation et l'avenir de leur progéniture...

Des courtes nouvelles pour ceux qui aiment l'humour juif, l'auto-dérision, tout en finesse! La moindre journée, le moindre voyage, est prétexte à un récit décalé et exagéré, pour le meilleur et pour le pire.

Un texte pour ceux qui se demandent comment c'est au quotidien de vivre à Tel Aviv de nos jours. Brutalité et légèreté jouent à cache à cache... et questionnent le sens même du quotidien.

Merci à Christine pour la découverte!

21 septembre 2014

Bourreau d' enquêteur!



M. de Mortagne, bourreau moyenâgeux, n'est pas satisfait! On lui a fait tuer une innocente, Marie de Salvin, et il est hanté pour le regret, la colère et l'injustice. Marie lui apparait en rêve, et semble le suivre. Il se fait la promesse d'enquêter au mieux pour être sûr à l'avenir que ses mains ne commettent plus de morts par erreurs judiciaires.

Mais Hardouin Cadet Venelle n'est pas aux bouts de ses peines, derrière son masque de cuir et son métier de bucher et de tortures. Non loin de son conté, on retrouve des enfants morts, torturés sauvagement. Et il se pourrait qu'une autre femme, Evengeline, servante simple d'esprit, n'ait été accusée à tort du meurtre de sa maitresse. Sa hiérarchie judiciaire semble mystérieusement l'attirer vers ces enquêtes en cours et qui n'aboutissent pas.

Manipulation politique? Meurtres en série? Les mystères plongent le lecteur dans le quatorzième siècle, ses enherbeuses, ses potions, et son vocabulaire... jusqu'à la cour à Paris!

Même si les dialogues peuvent faire sourire le lecteur, avec les "oui-da" et autres termes de vieux français, l'énigme fait qu'on s'attache très vite au personnage d' Hardouin et à sa quête de justice.

Un polar historique qu'on lit d'une traite... Les pages tournent vite... avec un sens du rythme qui tient le lecteur en haleine. Un livre pour les amateurs de séries policières rondement menées.

Pas de la grande littérature, mais un roman facile à lire, pour ceux qui aiment en apprendre un peu plus sur la vie au quatorzième siècle en France. Quelques notes de bas de page décryptent certaines pratiques de l'époque pour mettre le lecteur dans l'ambiance par les objets, les mets et autres coutumes usuelles de l'époque.

Merci à Stéphane pour cette découverte!

Et pour les amateurs, il semble que ce soit le premier tome d'une longue série! Au moins trois, si je ne m'abuse!

Et quant à l'auteur, il parait qu'elle est une des plus célèbres écrivains de romans policiers français à succès et la traductrice de Patricia Cornwell en français.




18 septembre 2014

Road trip... à la vie à la mort...



Un roman allemand: Nächsten Sommer, de Edgar Rai.

Ça a l'air d'un roman tout simple d'été ! Un groupe d'amis qui part en bus Volkswagen vers le sud de la France. Au programme: des conversations sur la vie, la famille, la musique, l'enfance... Et puis des rencontres, autostoppeuse, ou autres. Bref un livre feel good...

Mais derrière ce road trip, chacun des personnages va se révéler et affronter son rapport à la mort et à la vie...

Je ne vous en dis pas plus.

Un roman sur le devenir adulte, sur les petits drames et grandes catastrophes, sur la liberté, l'amour.

Un roman sur ce qu'on hérite ou pas.

Merci Claire Damon, pour ce joli conseil de lecture en allemand!

Je l'ai lu en repensant à nos conversations.

Et pour les amateurs, le livre existe aussi à écouter en CD.




14 septembre 2014

Ecrit à la pointe de l'archet



Un objet livresque et musical qui m'a beaucoup touchée cet été: Fugue pour violon seul de T. Papavrami.

Tedi Papavrami, violoniste de renom, y raconte son enfance de jeune prodige en Albanie, en famille. On y découvre son école de musique, les relations avec son père, lui-même professeur de violon, et ses premiers émois amoureux d'enfants. Et puis tout bascule, quand son génie le fait connaitre de grands musiciens français, qui veulent l'aider par une bourse à venir développer son talent en France.
Il découvre un autre monde, celui de l'ouest et par effet de miroir il comprend pas à pas la dictature dans laquelle baigne son pays natal. Le livre se teinte alors de suspense, entre services secrets albanais et police française.

C'est un livre d'initiation à la politique, à la musique, à la vie.

Chaque fin de chapitre, on peut trouver un flashcode qui permet découter Papavrami jouer.  Cela donne une temporalité particulière à la lecture, ponctuée de cadences musicales, qui portent à méditer.

Ce livre m'a beaucoup fait réfléchir sur mon propre apprentissage du violon et de la musique. Il m'a fait méditer sur l'acte d'apprendre, ses irrégularités, ses caps, ses mystères.

J'ai été intriguée de voir comment Papavrami a très vite une vision du son qu'il aimerait avoir, et avec quel courage il remet en cause sa technique lors de rencontres marquantes. Je suis étonnée aussi de comment il arrive à saisir l'émotion qu'il ressent à l'écoute de grands musiciens en disque et en concert.

Je n'avais pas idée d'à quel point son choix musical de carrière avait pu avoir de conséquences pour ses proches.

C'est donc un récit intime mais qui ne tombe jamais dans l'exhibitionnisme.

C'est impressionnant avec quelle justesse il analyse ses rapports à sa mère, son père, son grand père, ses modèles de violonistes.

Un livre qui donne envie d'écouter et de jouer du violon, mais aussi d'aller à des concerts.

Un texte qui se dévore tant la vie de Papavrami est pleine de rebondissements, de tournants, de glissades, et de poésies.

Un ouvrage sur la solitude, les choix, et un parcours hors norme.

Merci à Stéphanie pour ce beau moment d'écoute.



02 septembre 2014

Révolution française aux caraïbes



Un roman qui fait revivre la Révolution française, mais depuis les iles lointaines des Caraïbes, c'est le siècle des lumières d'Alejo Carpentier.

Avec un style hors pair, on suit des frères et sœurs, qui suite au décès de leur père, vont vivre une vie de bohème en Guadeloupe dans leur villa, jusqu'à rencontrer Victor Hugues, fraichement débarqué au port. Celui ci arrive avec son savoir, ses aventures, et la révolution française. Il va au fil des pages conduire le lecteur en Europe, puis à nouveau sur les mers, dans une société bouleversée par la terreur. La guillotine tourne à plein régime!

Que croire dans la tourmente politique? Est ce que ce sont les théories ou les mouvements sociaux qui gagnent dans l'agitation des foules et des lettrés?

Le personnage de Victor Hugues est un fervent partisan de Robespierre. Esteban, un des frères qui l'accompagne, lui sent que les événements tournent vite. Leurs chemins se suivent tout en donnant lieu à différents regards sur l'engagement, le politique, le social, etc.

Ce roman nous plonge aussi dans l'histoire des conflits militaires de la période, qui opposent les français et les anglais sur terre et sur mer.

Un roman fleuve avec une plume qui marque.

Un livre baroque pour ceux qui aiment l'action, la mer et l'histoire.

Un roman d'émancipation et d'amour qui met en scène des moments complexes d'instabilité, avec force et fougue.

Très beau personnage de femme, dans celui de Sofia, pour une fin de l'histoire qu'on n' oublie pas!

Merci Christine pour le conseil de lecture!



24 août 2014

Faiseuse d'ange



Un petit polar pour la route: La faiseuse d'anges de Camilla Läckberg. Toujours les mêmes personnages attachants: Erika l'écrivain fouineuse et son mari policier! Toujours Fjällbacka, sa mer, et son cadre. Toujours le récit de l'enquête au présent, entremêlé à l'histoire passée en italique! Mais ça prend et on en redemande!!! Un roman policier facile qu'on dévore d'une traite!

Cette fois ci, l'enquête tourne autour de la disparition d'une famille entière alors qu'ils étaient tous attablés pour Pacques, dans les années 1970. Aucunes traces de corps, de sangs, d'armes, d’effraction. Seule la petite dernière de un an, Ebba, est encore sur les lieux à l'arrivée de la police. Trente ans plus tard, alors qu'Ebba revient sur l'ile de Valö avec son compagnon, juste après le décès de leur fils, les tentatives de meurtre se multiplient contre eux.

Que s'est-il donc passé en 1974 lors de ce repas familiale? Pourquoi le retour d'Ebba fait réapparaitre des mystères étouffés?

Le mystère est entier, ce qui pique la sagacité d'Erika. Là voici en train d'écrire sur cette famille étrangement disparu, tandis que son mari tente de comprendre qui s'en prend à Ebba.

Avis aux amateurs de la série des Erika... Vous serez comblés!

Merci Stéphane!




18 août 2014

Perla



Perla est étudiante en psychologie à Buenos Aires. Sa mère parle peu. Son père est militaire et ne s'étend pas non plus sur ses activités. Jusqu'au jour au Perla entend parler des disparus, de la dictature et des arrestations. Sa vie va alors basculer vers la découverte de son passé et de l'histoire véridique de son pays.

Un beau roman de Carolina de Robertis, qui éclaire sur les familles et leurs évolutions quand l'histoire des tyrannies contemporaines les bouscule.

Un texte qui renferme aussi une très belle histoire d'amour.

Merci Annet pour ce beau cadeau!

Un roman à lire quand on s'intéresse à la psychologie, aux non-dits, à l'Histoire.

04 août 2014

Anne, Hanna, Anny...



Trois reflets de femmes insoumises dans un miroir du temps, qui déforme, transforme et donne à voir des détails insoupçonnés, voilà la trame de La femme au miroir d'Eric Emmanuel Schmitt.

En alternance, nous suivons trois héroïnes qui cherchent à mettre leur désir au coeur de leur existence, contre vents et marées.

Tout d'abord, Anne. Elle vit à Bruges, à la Renaissance. C'est le jour de son mariage, mais elle va prendre les jambes à son coup pour fuir...

Ensuite, Hanna. Elle vit au début du 20 siècle, à Vienne. Elle tente d'avoir un enfant, et des difficultés la conduisent à se frotter à la psychanalyse...

Enfin Anny, qui vit aujoud'hui à Los Angeles, actrice de cinéma qui se cherche...

Chacune d'elle est à contre courant de la société, de la règle et tente de suivre son intuition et ses rêves pour vivre pleinement. Peut-on survivre hors de la norme? Comment devenir ce que l'on est dans des environnements politiques, sociaux et économiques très codés?

Un roman au féminin, qui se lit facilement. Plus on avance, plus les liens se créent entre les trois personnages! De nombreuses références historiques ou culturelles ponctuent le récit comme de multiples clins d’œil de l'auteur.

Un roman pour celles qui aiment les portraits de femmes de caractère.

Un roman pour ne pas se prendre la tête sur la plage.

Un livre qui rend hommage à la singularité.

Merci à ma voisine de train, qui m'a offert ce livre en descendant quelques arrêts avant moi.








27 juillet 2014

Kinderzimmer



Une histoire marquante et un sujet poignant: Kinderzimmer de Valentine Goby.

Valentine Goby nous raconte la grossesse et l'accouchement dans les camps de la mort de l'Allemagne nazie. Nous sommes à Ravensbrück, au milieu de la peur, des travaux forcés, de la faim... Plus de 40000 femmes sont réunies, dont certaines cachent l'ordinaire de la vie: la naissance.

Nous suivons Mila, une jeune résistante. Elle tenait une boutique de partition de musique, où elle codait en notes et en dièses, les messages secrets à transmettre aux uns et aux autres. Jusqu'au jour où elle est raflée, et se retrouve enceinte dans un camp, qui ne semble laisser aucune place à l'arrivée d'un nouveau né. Elle ne connait rien à son corps de femme, à la grossesse, à l'accouchement. Arrivée avec sa cousine, elle n'a personne à qui parler pour approfondir les mystères de la vie au fin fond de la terreur. Mais peu à peu des solidarités émergent qui vont lui donner des réponses à ses questions et la soutenir tant bien que mal. Elle va découvrir l'existence d'une Kinderzimmer, une chambre où les nouveaux nés survivent s'ils y arrivent juste après la naissance.

Ce roman éclaire un aspect peu connu de la vie des camps. Il éclaire des petites étincelles au plus profond de la terreur. On est emporté par l'histoire, sa violence, sa fragilité, sa puissance.

C'est aussi un roman de l'innocence et de la singularité. L'héroïne va réussir à rester fidèle à elle-même tout en dépassant toutes les limites pour accomplir l'extrême inimaginable.

Un livre au féminin, qu'il faut lire le cœur bien accroché.

Merci Christine pour le conseil de lecture!




21 juillet 2014

Espionnage et littérature



Dans son dernier roman, Ian Mc Ewan nous emmène en Angleterre, dans les années 1970 en pleine guerre froide, pour une histoire d'espionnage!

Le MI5 cherche à infiltrer le milieu littéraire. Quoi de mieux qu'une jeune étudiante éprise d'un professeur, agent recruteur!

Nous voilà embarqué avec Séréna Frome, dans une histoire d'amour palpitante, où recrutement et passion ne font pas toujours bon ménage.

J'ai préféré le début, la découverte par Séréna du service, que le milieu du livre moins intéressant.

Cela dit, les amoureux de films d'espionnage et de littérature pourront glisser ce livre facile à lire dans leur valise estivale.

Merci Christine pour le conseil!








15 juillet 2014

Cabane siberienne



Fuir la ville, la foule, la course, pour se pousser au rien, à la contemplation, à l'espace.

C'est le pari de Sylvain Tesson dans Dans les forêts de Sibérie.

Il retrouve les saisons, la nature, les oiseaux.

Il renoue avec la culture russe, l'alccol, les lectures.

Finalement un journal assez auto-centré, mais qui laisse entre-apercevoir ce que peut vouloir dire une forme de retraite aménagée, de nos jours, pour prendre du large et de la distance.

Un roman pour les amoureux du vert et du froid.

Un texte pour les méditatifs, qui veulent ralentir...


01 juillet 2014

Le destin



Dans Le soleil des Scorta, Laurant Gaude nous plonge dans le sud de l'Italie. On y suit une saga familiale de parias du village, moitié bandits moitié vauriens, et qui tentent de réussir sous le regard critique des passants, du curé et sous l'écrasante chaleur.

Le récit mêle le tragique et l'ironique. On alterne entre une narration chronologique et la voix d'un des personnages qui se confie au prêtre du village, je ne vous en dis pas plus!

Le récit est plein de rebondissements, de vengeances et d'accomplissements.

Un roman pour ceux qui s'intéressent aux secrets de famille, à la généalogie, à ce qu'on transmet ou garde.

Un texte pour les amoureux des pouilles... Ils auront un regard sur l'avant tourisme de masse...

Merci Aude pour la jolie découverte!



21 juin 2014

Petite écologie politique russe



Un récit hors du commun: Le tigre de John Vaillant.

Tout commence en 1997, quand au fin fond de la Sibérie, l'on retrouve un chasseur mort, sûrement dévoré par un tigre. Cela ressemble à une attaque préméditée...

Derrière l'enquête, John Vaillant va nous faire découvrir tout un écosystème de vie dans la Taïga. Comment survit-on dans les grands espaces? Comment arrive-t-on en Sibérie? Quel lien entre nature et politique?

Car derrière la pauvreté des chasseurs, il y a bien sûr toute l'histoire de la Russie post-soviétique.

John Vaillant ajoute à son récit des photos, des cartes, des liens avec d'autres ouvrages, bref c'est une histoire qui est à la fois géographique, économique, sociale et animal.

Un livre pour tous ceux qui aiment l'émission Sur les épaules de Darwin de France Inter.

Un livre pour les amoureux des grands espaces.

Merci Gilles pour la découverte!




16 juin 2014

1913



L'année 1913 fut une année de basculement pour l'Europe et le monde. Florian Illies l'explore avec beaucoup de talent documentaire dans le livre: 1913, der Sommer des Jahrhunderts.

On suit mois par mois de grands intellectuels, des artistes, des hommes politiques européens afin de comprendre l'esprit de l'époque, les rouages des transitions artistiques, politiques ou psychologique.
Qu'il est doux de voir Kafka éperdument amoureux, Freud révolutionner la psychanalyse, entre autres surprises.

C'est avant tout une plongée dans un microcosme qui a fait l'Europe, par le détail, l'anecdote, les journaux, les correspondances intimes et autres documents. On sourit, parfois on se lasse, d'autre fois on n'a l'impression de découvrir l'envers du décor.

C'est un texte qui se picore, qui met en parallèle des moments de l'histoire qu'on n'imagine pas toujours simultanés!

On peut le lire au fil des mois qui passent pour découvrir ce qui se passait il y a un siècle. 

Merci à Chiara pour le conseil de lecture!





12 juin 2014

Années 20



Ce soir, un petit détour par le Montparnasse des années 1920, celui de Man Ray, Picasso, Utrillo ou Léger, à travers une B.D.: Kiki de Montparnasse de Catel et Bocquet. Elle raconte l'histoire vraie d'Alice Ernestine Prin, née au début du siècle, et qui va être immortalisée en sculptures, peintures et photo par les plus grands artistes de l'époque.

Tout commence quand Kiki, enfant, fait les 400 coups avec ses camarades de jeux du village, au fin fond de la Cote d'Or... Enfant illégitime, elle est élevée par sa grand mère qu'elle aime tant, jusqu'au départ pour Paris, et la vie dure, à chercher du travail...

Après les boulangeries, où elle est mal traitée par les patrons, elle finit par devenir modèle pour des artistes en devenir. Elle pose nue, pour gagner sa vie, et devient peu à peu une incontournable de Montparnasse et ses hommes de création en tout genre.

On sent sous le crayon toute la force de ce personnage charismatique et inspirant qu'a pu être cette femme libérée. Et l'on sent aussi toute la dureté et la complexité des relations muses artistes.

Cette bande dessinée est un vrai roman d'apprentissage en image, tout en retraçant à la perfection le portrait d'une époque, d'un milieu bohème parisien.

Le livre est bourré d'anecdotes que l'on dévore.

Loin d'être éclipsée par les artistes qui l'ont croquée, Kiki irradie de toute sa personnalité. Elle est libre jusqu'au bout des ongles et sans tabou.

La B.D. se conclut par une chronologie et des notices sur les artistes qu'elle a cotoyés.

Une B.D. à lire pour les amoureux des arts de l'époque! Une plongée historique et artistique!

Une histoire de femme forte!

Merci Aude pour la jolie découverte!




02 juin 2014

Quitter l'Espagne...



Un petit poche: Rêves oubliés de Léonor de Récondo.

Aïta, Ama et leurs enfants fuient l'espagne au moment de la guerre civile. Ils quittent brutalement tout, pour les landes, côté français, et le mystère de l'exil.

Le récit fait place à des extraits de journaux intimes en italiques, afin de percer les méandres des pensées de l'exilé, au quotidien. On sent la nostalgie. On sent le vide et la peur. Mais aussi les joies simples du quotidien, qui n'en deviennent que plus pétillantes et fortes.

"Nous sommes ici depuis de si nombreux mois et je réalise seulement au soir de cette triste journée que nous avons vécu uniquement dans l'espoir du retour. Ce rêve a lentement embrumé nos esprits, et maintenant la réalité nous frappe de plein fouet, fermant brutalement les frontières. Tant que le dictateur sera au pouvoir, nous ne pourrons pas revenir, nous le savons. Je ressens une blessure vive, une blessure de chair indescriptible, l'amour d'une terre, de ses odeurs, de ses rires, de sa langue que je perds irrémédiablement. J'y laisse mon insouciance, une légèreté de l'âme qui depuis trois ans s'est plombée de silences et de faux espoirs." 

C'est un roman d'acceptation et de résistance.

Des scènes restent en mémoire: comment fuir avec un canari, ou transformer un pique nique en passage de frontière...

Un roman féminin et familial.

Un roman à lire pour mieux connaitre la vie des réfugies espagnols en France, internés dans des camps ou perdus dans une vieille ferme des landes...




20 mai 2014

Appartement



Une petite BD coréenne de Kang Full (ou "Manhwa" comme on dit pour faire expert!) qui emporte très vite le lecteur dans un monde à la limite du polar et du fantastique: Appartement.



On suit un trentenaire chômeur en Corée du sud, qui passe son temps chez lui à envoyer des CV jusqu'au jour où il se rend compte que les lumières de l'immeuble d'en face s'éteignent étrangement simultanément à 21h56. Il commence alors à étudier le phénomène, qui se répète de jour en jour. Coïncidence?

Un peu à la Fenêtre sur cour, il se met à observer à la jumelle les voisins d'en face pour tenter de comprendre l'énigme de ses extinctions de feux. Il prend des notes, cherche des corrélations...

Petit à petit les vies de différents personnages vont s'entremêler autour de cette énigme, je ne vous en dit pas plus....

Ce jeu de changement de points de vue est très stimulant dans la construction de la narration. Cela interpelle aussi notre façon de vivre ensemble, de croiser les gens sans les voir, tandis qu'eux se souviennent de nous ou l'inverse.

Le trait est très simple, un peu comme un dessin animé pour enfant, mais les liens entre personnages sont complexes, les situations sont intrigantes, et le suspense est à son comble.

Cette BD en deux tomes pose la question de l'individualisme, de la solitude urbaine, de la vie dans des résidences impersonnelles en ville. Elle interroge aussi l'ennui, la régularité, le temps.

On a l'impression que c'est du vécu. Qu'un jour en s'ennuyant l'auteur s'est amusé à suivre l'immeuble d'en face, pour trouver l'inspiration!

Bref, à découvrir. Merci Aude! 

Une BD pour les curieux, les urbains, les solitaires, les créatifs, les mystérieux...  et les fans d'Hitchcock.







12 mai 2014

Premier amour enneigé



Une superbe bande dessinée: Blankets, manteau de neige de Craig Thompson (merci Aude pour la jolie découverte!)

Autobiographique, le livre raconte l'histoire d'un jeune garçon élevé dans une famille pauvre, dure et très pratiquante, qui va peu à peu se découvrir lui même à travers sa passion pour le dessin et son premier amour.

La bande dessinée se présente comme un roman d'apprentissage. On suit pas à pas la croissance du personnage, ses doutes. On comprend le poids de la religion sur ses désirs, la pression du modèle social familiale vis à vis de ses choix de carrière, etc.

C'est très beau et délicat de renouer avec l'enfance, l'adolescence, et le devenir adulte, à travers un quotidien simple et brutal, doux et douloureux. Le trait de Craig Thompson montre toute la complexité d'une vie, tous les paradoxes des ressentis, tous les trop vides ou trop pleins de l'existence.

J'aime le fait qu'il arrive à nous raconter son histoire, son déroulé narratif, tout en nous emportant parfois par son dessin dans ses monologues intérieurs, son imagination, ses perceptions.

L'histoire d'amour est vraiment tendre et fine.

On sent beaucoup de sincérité dans le travail de l'auteur, une forme de mise à nue qui reste pudique.

Le livre fait 600 pages, mais on aimerait que ça continue pour savoir la suite!

En bref, une bande dessinée à lire absolument!




06 mai 2014

Un très grand classique

Un très grand classique en ce mois de Mai. Les Misérables de Victor Hugo! (Merci encore à Gilles et Camille pour m'avoir donné envie de m'y plonger!)

C'est un roman palpitant dont on connait tous un peu l'histoire, entrecoupé si j'ose dire de mini documentaires sur Paris, sur son histoire, et son urbanisme!

Ainsi nous suivons Jean Valjean qui retrouve le droit chemin après avoir été condamné au bagne... et ce à travers un prêtre généreux et une enfant qu'il va élever comme un père, Causette.

On sent tout le lyrisme de Hugo, mis au service des plus pauvres et des inégalités sociales qu'ils subissent. On sent son amour de la dignité humaine.

Il y a des passages vraiment sublimes sur la politique, le droit, la misère, l'amour. C'est réaliste mais en même temps extrêmement lyrique. Les envolées sont d'une plume fine et forte.

L'histoire d'amour entre Marius et Causette est digne des plus belles de la littérature française.

Avis aux amateurs de beaux textes et d'histoires fortes! Un classique à mettre dans son sac pour les ponts du mois du Mai!






24 mars 2014

Si vous avez aimé Downton Abbey...



Si vous avez aimé la série Downton Abbey, je ne saurai trop vous recommander Miss Charity de Marie-Aude Murail. Elle nous raconte la vie d'une jeune fille curieuse du monde, qui vit dans la bonne société anglaise en 1880. Son univers se limite à la nursery au troisième étage, et aux quelques présentations à ses parents lors de visites...

Mais son ennui va la sauver, car il va la pousser à adopter une souris, puis un lapin, puis à dessiner des champignons, à apprendre Shakespeare par cœur, à tirer le portrait d'un hérisson... bref à devenir qui elle est, une femme créative, riche, et forte... Je ne vous en dis pas plus!

Un roman qui plaira à ceux qui ont aimé le roman Quatre soeurs.

Un livre qui vous fera redécouvrir la haute société anglaise et son petit théâtre social.

Un livre sur la singularité et l'écriture.

Les aquarelles qui accompagnent le texte ne gâchent rien, bien au contraire...

Un roman pour adolescent à l'Ecole des loisirs, mais que l'on peut tout à fait lire adulte! Avis aux petits et aux grands, aux jeunes et moins jeunes.






02 mars 2014

Tempête et conséquences



Un petit roman américain qui se lit bien: Les filles de l'ouragan de Joyce Maynard.

Ruth et Dana sont nées toutes les deux le même jour, dans le même hôpital, mais de familles que tout oppose: l'une vit à la ferme, entre récolte des mais et des fraises; l'autre est fantasque, vie d'artistes et autres lubies.

Les chapitres racontent en alternance du point de vue de Ruth et de Dana des années 1950 à nos jours la vie de ses deux femmes et la vie des Etats-Unis. Les deux destins de Ruth et de Dana vont s'entrecroiser de façon habile, jusqu'à se rapprocher au plus près.

Ce qui m'a plu dans ce livre, c'est avant tout la quête par deux femmes de leur voie, leurs choix du quotidien, entre rêve et simplicité.

J'aime aussi le rôle des plantes et des saisons, la place de l'art et de la créativité dans le roman.

C'est aussi intéressant de se retrouver à l'époque de la libéralisation des mœurs dans un pays au fond de puritanisme.

Le livre interroge aussi l'amour, celui qu'on donne ou qu'on refuse, celui qui semble évident ou qu'on construit, celui qu'on cache ou qu'on révèle.

"Quand j'étais petite, mon père avait apporté à la maison un livre appelé Harold and the purple crayon. Ma mère ne s'embarrassait pas des histoires pour enfants, mais mon père avait l'habitude de m'emmener à la bibliothèque de la ville, les jours de pluie où il lui était impossible de travailler dans les champs, tandis que dans la serre, cela pouvait attendre le lendemain. Dans ce livre, un garçon nommé Harold reçoit un crayon magique, et quand il commence à dessiner avec, les choses qu'il esquisse se mettent à vivre, ainsi s'il dessine une pomme, il peut la croquer, et s'il dessine une fusée, il s'embarque vers l'espace. Pour moi, le message était clair: Une personne qui peut dessiner, peut tout faire, aller partout. C'était le genre de personne que je voulais être."

Un roman au féminin pour ceux qui aiment les jeux d'échos, les regards intenses et familiers, les fraises et les crayons.

Un livre plein de vie, dans tout ce qu'elle a de mystérieux, de bouleversant et d'authentique.

Bien loin des longues descriptions de paysage ou des longs monologues psychologiques, ce roman est une série de scènes de vie, d’ellipses et de sensations, tracées à quelques traits mais qui s'animent vites sous la plume de l'auteur et le chassé croisé des personnages.