16 mai 2007

Court et Cocasse

Ca s'appelle Le magot de Solange, de Mouloud Akkouche, aux éditions de la Porte d'à Côté... et C'est COURT et COCASSE!

32 pages pour une chute étrange...

Une très belle couverture jaune orangée pour une petite aventure ordinaire qui tourne à l'étrange.

Un beau cadeau de Marie-Louise, merci de m'avoir fait découvrir cet auteur!




On n'a pas envie d'en dire plus, si ce n'est: surtout ne lisez pas la dernière page avant son heure!

Cette nouvelle a reçu le prix des Lecteurs du Salon du Livre d'Orthez 2006...

14 mai 2007

Et tout commença par l'oubli

Tout commence par l'oubli. Un oubli de taille. Elle se réveille un matin, et elle se souvient uniquement d'une rencontre, d'un coup de foudre, mais c'est tout... Quand soudain, elle réalise qu'elle est mariée depuis 12 ans et qu'elle a des enfants.

Frédérique Deghelt, à travers son dernier roman, nous plonge dans une vie amoureuse trouble: la vie d'une femme, d'une épouse et d'une mère, qui a perdu le sens de son existence en oubliant ce que furent ses dernières années, celles qui ont suivi sa rencontre, son mariage et ses grossesses successives.




Dans La vie d'une autre, Frédérique Deghelt nous offre une réflexion sur le souvenir et l'oubli, sur la construction d'une vie de couple, sur nos rapports aux autres et à nous-même.

Ce n'est pas la première fois que des écrivains ou des scénaristes jouent sur les mystères de l'amnésie, mais c'est la première fois que l'amnésie sert à construire une analyse du couple et de ses fonctionnements.

Curieux roman que ce roman si frais, si ravigorant, si plein de vie et d'envie et cela malgré le doute, le vide et l'effacement. Beau roman qui nous emporte de pages en pages au fond de ce monologue intime.

Si vous avez aimé Alice Ferney ou Anna Gavalda, vous serez enchantés, j'en suis sûre!

Encore un beau succès pour cette collection d'actes sud "un endroit où aller". On ne se lasse plus de cette couverture douce, et de sa typo soignée.

07 mai 2007

Un petit tour du côté de Berlin...

Je viens de lire Russendisko de Wladimir Kaminer, histoire de me rappeler les bons moments Berlinois, Prenzlauerberg, etc. Je ne fus pas déçue du voyage!



Wladimir Kaminer est un émigré russe qui pose un regard neuf sur Berlin. Il a un ton nouveau, plein de cet humour russe du désespoir, un humour où tout est pris au pied de la lettre, et où les raisonnements n'aboutissent pas toujours comme on pourrait le penser a priori.

Il offre à notre regard les différents visages du Berlin, ville ouverte. Ce n'est pas "un train peut en cacher un autre", mais "une culture peut en cacher une autre", comme ces restaurants vietnamiens tenus par des chinois, ou ces restaurants russes tenus par des turcs, à moins que ce ne soit l'inverse. Ce qui compte c'est le mélange des genres, l'imprévu, les décalages.

Parallèlement Russendisko est aussi l'histoire de sa vie, l'histoire de sa famille, de ses amis, l'histoire de ses rencontres. Moitié artiste, moitié journaliste, il transforme son quotidien en des petits flash souvenirs, qui sont parfais de vraies épopées kafkaiennes...

De "comment sa mère a visité l'Europe en Bus", à "comment un célèbre médecin russe propose ses analyses sur Radio Multikulti", en passant par "les étranges conséquences que peut avoir le fait de rouler sans ceinture à Berlin"... vous ne vous ennuirez guère à suivre Wladimir Kaminer au détour des rues berlinoises ou au fin fond des méandres de sa mémoire!