25 février 2009

Et ce monde étrange continue de tourner...











Paul Auster nous montre avec Seul dans le noir, que son monde étrange continue de tourner... Comme toujours chez lui, c'est le quotidien mais tout est différent, comme dans un mauvais rêve, ou un pur cauchemard, mais on ne le sait pas encore!






Il nous raconte l'histoire de trois individus qui partagent la même maison et la même douleur face à l'existence: Il y a August Brill, le grand-père, critique littéraire qui invente une histoire pour lutter contre son insomnie... qui est veuf, et en plus accidenté de la route. Il y a sa fille, qui est en train d'écrire sur une poétesse pour essayer de se remettre de son divorce. Il y a sa petite fille, dont le copain est mort en Irak, et qui du coup ne vit plus, sauf à enchainer les DVD de vieux films.








En fait, tout semble normal a priori, comme dans La trilogie new yorkaise. Cependant, des évènements curieux viennent semer le doute. Cette fois-ci, les incroyables étrangetés n'arrivent pas directement au narrateur, August Brill, mais au personnage du livre qu'il conçoit dans son esprit, le caporal Brick. Ce dernier se retrouve dans des Etats-Unis en pleine guerre de cessession, où aucun 11 septembre n'a eu lieu. Il a pour mission de tuer August Brill, le narrateur du roman, qui l'a conçu ainsi que cette guerre civile atroce...








Ce qui fait dire au narrateur: " l'histoire est celle d'un homme contraint de tuer l'individu qui l'a créé, et à quoi bon prétendre que je ne suis pas cet individu? Si je me mets dans l'histoire, l'histoire devient réelle. Ou bien c'est moi qui devient irréel, une création supplémentaire de mon imagination."








Une mise en abîme digne de Paul Auster! Nul doute! Si bien que l'on se demande quand la fiction va faire son apparition dans le réel... et si c'est le réel qui fait son entrée dans l'imaginaire...








A part le jeu de l'esprit qui fait concevoir des échos très judicieux entre la vie du narrateur et celles des personnages de sa fiction, je dois dire que j'ai moins été séduite par la guerre civile recomposée par Auster, que par la vie des trois déchirés de l'existence, reclus dans leur maison du Vermont. Certes, l'invention imaginaire du grand-père seul dans le noir nous emporte comme a pu le faire La jetée de C. Marker ou son remake L'armée des douzes singes... Cela dit, je n'ai pas été totalement convaincue... Alors que les discussions familiales m'ont touchée, surtout sur la fin.








En fait, ce qui fait la beauté de ce Paul Auster, c'est sa reflexion sur l'écriture et les mises en abîmes de l'esprit.








Ensuite, c'est toujours et encore sa façon de questionner le normal qui nous entoure, et ses limites.








Enfin, j'aime toujours autant sa façon de faire entrer le cinéma dans ses lignes, avec des analyses de scènes de grands classiques, qui donnent très envie de les voir ou de les revoir!








Un roman qui donne envie de regarder des vieux films donc, de réfléchir à des portes pour sortir de son univers ou y entrer, bref, un Paul Auster, pas si mauvais que la critique veut bien le dire!








A vous de juger!












1 commentaire:

Anonyme a dit…

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