03 novembre 2009

Une Australie sombre...




Si vous souhaitez découvrir l'Australie, ce roman policier est pour vous: L'homme chauve-souris de Jo Nesbo. Non seulement vous pourrez vous promener dans Sydney, devant l'opéra, dans l'arrière-pays, mais vous aurez aussi une vue imprenable sur la noirceur qui peut régner ici ou là: le monde des drogués, des alcooliques, des boxeurs, des prostituées, des gens du cirque, etc. C'est une plongée dans les bas fonds qui permet de mieux comprendre les enjeux sociaux d'intégration mais aussi l'histoire de cette contrée lointaine.

D'ailleurs l'intrigue rondement menée est construite elle-même sur le modèle d'un conte aborigène.

Ce roman policier est le premier d'une longue série qui fut honorée par la critique à sa sortie, et qui donna à Jo Nesbo le statut d'auteurs de polar reconnu qu'il a aujourd'hui. Son inspecteur mythique c'est Harry Hole. Un ancien alcoolique qui essaie de garder la tête haute pour affronter des affaires de crimes.

Dans l'homme chauve-souris, une jeune norvégienne est retrouvée violée et tuée. Du coup, la Norvège mandate l'inspecteur Hole pour qu'il travaille avec ses collègues australiens sur le cas. Il va alors avoir comme partenaire un agent de police aborigène, qui va l'initier au pays mais aussi aux horreurs du monde et à ses mystères. Un tandem de choc qui va faire avancer l'intrigue avec talent, et non sans rebondissement!

La première particularité de Jo Nesbo est de réussir à combiner le suspense avec une réelle découverte culturelle d'un pays. Tous les amateurs des relations multi-culturelles s'y retrouveront!

La deuxième particularité de Jo Nesbo, c'est d'avoir créé un inspecteur très humain, avec plus de failles et de faiblesses que de force. Un peu à la Adamsberg de Fred Vargas, mais en encore plus perdu et noir, en encore plus blessé...

Enfin, j'ai aimé qu'il intègre des bouts de contes et de mythologie australienne au roman. Ca lui donne tout son charme!

Un bémol peut-être: le triste sort des femmes dans le livre...

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