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02 juin 2013
Petit coeur sensible au bord d'une falaise
Après Les Déferlantes, je viens de lire un deuxième roman de Claudie Gallay: Les années cerises.
Comme toujours, on sent toute la tendresse que Claudie Gally a pour ses personnages. Cette fois-ci le héros a une dizaine d'année... Il va à l'école où tout le monde le surmomme l'Anéanti, car il a du mal à suivre en classe, il est un peu en marge. Et ce n'est pas M. Pilou, son instituteur, qui l'aide à s'en sortir. Tout juste l'envoie-t-il chez un psy, en désespoir de cause et sans ménagement...
Il faut dire que notre bout de chou n'est pas aidé, car à la maison, sa mère ne s'exprime presque qu'avec des paires de claques. Et l'affection est un mot exclue de son vocabulaire. Quant à son père, on le sent absent. D'ailleurs le foyer s'effondre au sens propre, puisque l'érosion de la falaise fait que le terrain diminue à grand pas. Un jour, on se doute que la maison y passera, ainsi que le cerisier d'en face.
Heureusement, il reste de beaux échappatoires: la ferme des grands parents, les parties de pêche, et la jolie grande soeur de Paulo...
"Je suis puni.
Puni de tout, de stade, de dessert, de télé.
Le soir, je vais au lit à huit heures et je regarde le poster de la montagne.
La montagne, ils ne peuvent pas me l'enlever. Je l'ai dans la tête. J'ai que ça même. C'est là bas que je veux aller. J'arrive pas à expliquer. Pour tout dire, comme idée, c'est encore plus fort que la sœur de Paulo."
Un roman écrit à hauteur d'enfants.Une petite écriture fluide qui se lit toute seule. Avec simplicité et vérité, celle qui sort de la bouche des enfants, justement!
On s'attache très vite à ce petit gamin perdu, qui tente de se frayer un chemin dans la vie.
Merci à Sophie de m'avoir fait découvrir Claudie Gallay!
On en redemande!
Un roman facile à lire, et au ton juste.
Une petit cerise sucrée, mais pas trop quand même, tombée d'un arbre frêle.
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