Je viens de refermer le dernier Paul Auster: Travels in the scriptorium (et pour tous ceux qui voudraient lire la version française, le titre est: Dans le scriptorium)
La couverture du livre que j'avais trouvé m'avait intriguée: un cheval blanc, dans une chambre blanche, avec un lit blanc, des feuilles blanches sur le bureau... et en blanc le titre et le nom de l'auteur...
Et là, je commence à lire les premières pages, et je me retrouve à observer les faits et gestes d'un homme âgé, qui n'a plus toute sa tête. Il s'appelle Mister Blank, Monsieur Page Blanche, en quelques sortes... Il est angoissé, il se sent enfermé, même s'il n'est pas sûr de cela, en fait il n'est sûr de rien! Est-il un personnage de roman enfermé en noir sur ces pages blanches?
On lui fait prendre des pillules, et il est filmé en permanence: Est-ce une allusion à nos sociétés modernes, pleines de consommateurs de médicaments et de vidéosurveillance?
Comme il n'a plus toute sa mémoire, il devient enquêteur! A chaque fois qu'un homme ou une femme passent la porte, il essaie d'en savoir plus. Et étrangement, les noms des personnages qui entrent et sortent me rappelle les personnages de la trilogie New Yorkaise, un des premier succès de Paul Auster. Est ce qu'il fait donc entrer d'autres êtres de papier dans ce roman mystificateur, êtres qui voyagent depuis leurs pages à eux, sur ces pages blanches nouvelles? Est ce un clin d'oeil à ses fidèles lecteurs, pour nous connecter d'une lecture à une autre, nous replonger dans son univers?
Mais peu à peu, on se rend compte que la principale occupation de Mister Blank est la lecture d'un manuscrit qu'il a trouvé sur la table de sa chambre: un texte qui parle de la guerre, et de comment on conduit des hommes à être convaincus qu'il faut faire une guerre contre des "Aliens", Ah! Donc ce serait bien une critique des Etats-Unis, et de la guere en Irak, à mots couverts?
Puis on retrouve l'infirmière qui vient laver Mister Blank: S'agirait-il donc de parler de la vieillesse, des maladies dégénératives?
Plus on avance, plus c'est vertigineux, plus on se trouve pris dans une mise en abîme: entre les ennemis inventés, les médicaments, le jeux sur les identités et les mots...
On n'en finit plus de se questionner, mais où nous emmène Paul Auster avec ce roman?
Mais ça je ne vous le dirais pas, bien sûr, pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte de cet auteur de grand style! Et pour ne pas vous gâcher la chute! Sûrement les deux pages les plus intéressantes après ce voyage troublant dans le scriptorium...
La couverture du livre que j'avais trouvé m'avait intriguée: un cheval blanc, dans une chambre blanche, avec un lit blanc, des feuilles blanches sur le bureau... et en blanc le titre et le nom de l'auteur...
Et là, je commence à lire les premières pages, et je me retrouve à observer les faits et gestes d'un homme âgé, qui n'a plus toute sa tête. Il s'appelle Mister Blank, Monsieur Page Blanche, en quelques sortes... Il est angoissé, il se sent enfermé, même s'il n'est pas sûr de cela, en fait il n'est sûr de rien! Est-il un personnage de roman enfermé en noir sur ces pages blanches?
On lui fait prendre des pillules, et il est filmé en permanence: Est-ce une allusion à nos sociétés modernes, pleines de consommateurs de médicaments et de vidéosurveillance?
Comme il n'a plus toute sa mémoire, il devient enquêteur! A chaque fois qu'un homme ou une femme passent la porte, il essaie d'en savoir plus. Et étrangement, les noms des personnages qui entrent et sortent me rappelle les personnages de la trilogie New Yorkaise, un des premier succès de Paul Auster. Est ce qu'il fait donc entrer d'autres êtres de papier dans ce roman mystificateur, êtres qui voyagent depuis leurs pages à eux, sur ces pages blanches nouvelles? Est ce un clin d'oeil à ses fidèles lecteurs, pour nous connecter d'une lecture à une autre, nous replonger dans son univers?
Mais peu à peu, on se rend compte que la principale occupation de Mister Blank est la lecture d'un manuscrit qu'il a trouvé sur la table de sa chambre: un texte qui parle de la guerre, et de comment on conduit des hommes à être convaincus qu'il faut faire une guerre contre des "Aliens", Ah! Donc ce serait bien une critique des Etats-Unis, et de la guere en Irak, à mots couverts?
Puis on retrouve l'infirmière qui vient laver Mister Blank: S'agirait-il donc de parler de la vieillesse, des maladies dégénératives?
Plus on avance, plus c'est vertigineux, plus on se trouve pris dans une mise en abîme: entre les ennemis inventés, les médicaments, le jeux sur les identités et les mots...
On n'en finit plus de se questionner, mais où nous emmène Paul Auster avec ce roman?
Mais ça je ne vous le dirais pas, bien sûr, pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte de cet auteur de grand style! Et pour ne pas vous gâcher la chute! Sûrement les deux pages les plus intéressantes après ce voyage troublant dans le scriptorium...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire