C'est un premier roman qui laisse présager beaucoup de la suite: Le Sablier de Sofia Guellaty.
En 105 pages, elle nous plonge dans le quotidien d'une jeune fille qui tente de se sentir exister, malgré l'ennui, le vide, le cynisme, et tout ce qui fait parfois les grains de sable de la vie.
Un soir, son regard se pose par hasard sur un vieil écrivain au Sablier, le bar d'à côté, et commencent alors des échanges écrits à travers des mots laissés par le vieil homme sur la table:
"il n'y a que le monde qui reste, il n'y a que le temps qui dure" ou encore "si l'on bâtissait la maison du bonheur, la plus grande pièce serait la salle d'attente". Derrière ces échanges de papier, petit bout par petit bout, presque rien et pourtant tout. Un mystère.
Ce qui fait la beauté du style de Guellaty, c'est le mélange d'enfance et d'adulte désabusé: Ainsi ses pages font se croiser un monstre, qui sort très régulièrement de sous son lit, et qui la regarde sans bruit d'un air bête, et un chef au boulot qu'elle doit affronter tous les jours, et qui la regarde crument, d'un air avide.
A vous de renverser le sablier...
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