25 janvier 2007

Enigmes...

Il existe pas mal de romans basés sur une enigme concrète à résoudre, qui s'appuie soit sur un tableau, soit sur un poème. Cela donne lieu à une quête jointe du narrateur et du lecteur, qui lui aussi à en quelques sortes les clés pour avancer puisqu'il affronte la même image ou le même texte à décoder!

Par exemple, dans le Tableau du Maître Flamand de Perez-Reverte, on est face à un tableau qui représente une partie d'échec, et tout au long du roman, il s'agit de percer le mystère du tableau et de la partie, pour comprendre un meurtre. Le damier est d'ailleurs reproduit sur les pages, et on se retrouve donc lecteur face à des pions, à chercher ce que cela peut bien cacher. Fascinant comme ce mécanisme d'implication fonctionne. On cherche à devancer le narrateur.



Dans le même genre, je viens de finir l'Incontro de Vincenzo Cerami. Cette fois-ci, c'est un poème qui cache le mystère d'une disparition, celle d'un professeur de philosophie passionné d'énigmes et de devinettes! Le poème est bourré d'anagrammes, d'acrostiches, de jeux de mots, qui, si mit dans le bon ordre, permettent d'avancer! Pour la petite histoire, Vincenzo Cerami est un grand homme de la littérature italienne, mais aussi du théâtre et du cinéma italien. Ami de Benini, il a participé avec lui à l'écriture de La vie est belle. Et comme il partage tous les deux une vraie passion pour les devinettes et énigmes, ils l'ont introduite dans le film à travers ce soldat nazi qui vit dans son monde de devinettes, sans aider le pauvre Benini dans sa lutte.

Enigmes et devinettes... rien de nouveau sous le soleil (depuis le Sphinx jusqu'à nos jours), mais des bons moments au coin du feu, certainement!

1 commentaire:

Romain a dit…

Sachez chers amateurs d'énigmes policières que les autres romans de ce type d'Arturo méritent également quelques heures, notamment la Peau du tambour (une église tueuse) et le Maître d'escrime. Et pour les amateurs de littérature historique, plus précisément de romans de cape et d'épée, ne manquez pas la fresque historique d'Arturo, écrite autour de son personnage central, titre éponyme du premier roman de la série : Le Capitaine Alatriste. Le sixième tome, Corsaires du Levant, vient d'être traduit en français (chez Seuil).