11 décembre 2024

Clara lit Proust

 

Un petit roman léger qui se lit tout seul. Nous sommes en immersion dans un salon de coiffure en Saone-et-Loire. Clara passe ses journées entre coupes et brushings, sous l'oeil attentif de sa patronne et au son de radio nostalgie. Il y a le défilé des habitués, la tenancière du bar tabac d'à côté, etc.

Un jour, un client oublie un roman au salon: Proust s'invite alors dans la vie de Clara. Elle va complètement se plonger dans la Recherche, à en négliger son copain et les déjeuners du dimanche chez ses parents.

Un texte qui montre combien un roman peut nous sortir de nos routines et changer notre regard sur le monde qui nous entoure.

Un hommage à Proust aussi. On retrouve plein de pages de la Recherche avec joie.

J'ai aimé la façon dont Stéphane Carlier campe les personnages de passage par le salon.

Bref, un roman qui fait sourire!

Merci Claire pour le conseil!

02 décembre 2024

Noblesse oblige

 

 

Nous sommes bien à notre époque, mais dans une France où la révolution française n'aurait pas eu lieu en 1789 et où la république n'aurait jamais émergé. Autrement dit, le roman nous plonge dans une France dirigée par Louis XXI. Et ce dernier organise pour pimenter la vie de la cour un grand programme de télé réalité afin que des jeunes femmes de tout milieu puissent se marier avec des héritiers des grandes familles nobles - et ainsi éviter aussi l'entre soi génétique et ses déviances...

Mais l'héroïne, Gabrielle, est une anti-royaliste. Servante puis concertiste pour divertir ses dames dans une famille noble, elle ne rêve que d'une chose: contribuer à la résistance et faire enfin la révolution française. Son père a été mis à l'écart et elle souhaite aussi le venger de cette injustice.

Elle va être infiltrée dans le jeu télévisuel par un réseau de résistants pour changer la donne. Mais y parviendra-t-elle? et avec quels effets?

Une uchronie du rayon "Young adult" qui fait bien plus que dénoncer les jeux politiques et autres ambitieux des cours en tout genre. C'est aussi un roman sur les violences faites aux femmes, sur la sororité pour résister, entre autres.

Bref, un roman bien rythmé, avec suspense, dénonciation de la manipulation des foules, des effets pervers de la mise en scène de soi, etc.

Maiwenn Alix montre bien comment les informations sont manipulées pour guider le peuple aveuglément. 

J'ai beaucoup aimé la place de la musique aussi, dans ce roman. Pour tenir en toute situation, Gabrielle se repasse du Bach, du Couperin, et j'en passe. Étant pianiste, elle rejoue les morceaux dans sa tête pour tenir. J'ai été ré-écouter de nombreux morceaux tout en dévorant le livre.

Attention, ce roman est violent et je dirai plutôt pour 16 ans et plus, pas avant. Les scènes de viols et autres violences hommes femmes sont là et assez explicites, même si c'est pour les dénoncer.

J'attends la suite pour 2025!

Merci à la tenancière du rayon jeunesse de la FNAC St Lazare à Paris.

 


26 novembre 2024

Jolene

 

 

Un titre de roman jeunesse... qui nous fait presque déjà entendre la chanson de Parton!

Aurélien aime aller à des concerts, de folk, de country, bref, des moments de musique qui lui font oublier les tensions entre sa mère et son père, les peurs de son petit frère, etc.

Un jour, il rencontre Jolène à un concert de Ray LaMontagne. 

A coup de blues et avec guitare et harmonica, le duo amoureux va vite se former. 

Un texte court et émouvant, sur l'intensité des sentiments à l'adolescence.

Un roman aussi sur le deuil et la construction de soi.

"Je ne sais pas parler des choses merveilleuses. Je me dis qu'elles ont lieu, c'est tout. On ne sait pas raconter les beaux moments. Ils ressemblent trop à des cartes postales, à des photos pafaites, des clichés uniques. Une fois passés, ils n'ont pas de raison d'être racontés. Ils n'ont pas de valeur autre que celle d'avoir été vécus. Comme s'ils n'étaient pas faits pour être partagés."

Merci à La librairie de Paris, située Place de clichy à Paris pour la découverte!

Du même auteur: Qu'est ce qu'on fout ici?

25 novembre 2024

In waves


AJ Dungo nous raconte sa relation avec Kristen. Passionnés de vague et de surf, ils vont tous les deux affrontés la maladie de Kristen puis son décès.

Dans cette bande dessinée, tout est en douceur, en subtilité, en émotions.

Et la métaphore de la vague marche très bien car on peut tantôt se sentir fort, tantôt se ressentir sous l'eau, pris à la gorge, en train de couler.

Une bande dessinée qui sait aborder le cancer et le deuil avec un ton juste et authentique.

Un témoignage autobiographique vraiment poignant.

A lire absolument!

 


20 novembre 2024

Panoramiques

 

 

En ce moment, je travaille au site web de ma boite Pan-or-amiques.com (merci à ceux qui sont déjà allés y faire un tour) et donc je vais régulièrement dans Google taper le mot "Pan-or-amiques" pour voir comment évolue le référencement des pages internet en question, et le référencement de celles de ce blog aussi... Et c'est à cette occasion que j'ai découvert par sérendipité qu'il existait un livre dont le titre était Panoramiques. Un essai. Et que cela avait l'air bougrement intéressant. Aussitôt découvert aussitôt lu... Et avec délectation!

La première partie m'a vraiment parlé. Il s'agit d'un texte sur la tâche du lecteur. Jean-Christophe Bailly part du constat que lorsque l'on voit quelqu'un lire, il semble seul, isolé, dans son monde à lui. Mais comme il l'explique très bien, lire est bien autre chose:

"Lire, ce n'est pas seulement marcher sur les traces de la différence produite en nous par le livre, c'est aussi marcher dans la forêt entière où ces traces ont déjà été suivies ou le seront. Dans cette forêt, chacun est seul, mais chacun, s'il le veut, peut aussi entendre d'autres pas que le sien. Il arrive que de tels pas soient très lointains, et le plaisir qu'il y a les percevoir est relié à la sphère de l'érudition.Il s'oppose en son genre à celui des forêts fréquentées. Mais même là, même lorsqu'il s'agit de grands classiques ou de livres qu'il "faut avoir lu", le piétinement des millions de lecteurs reste sourd. Au moment de la lecture elle-même, là où elle creuse, l'expérience est entière, à peine médiatiser. Et c'est dans la profondeur même de ce retrait que se dessine cette communauté seconde dont chaque livre est le foyer."

Le lecteur est donc un point dans une ligne de temps long qui réunit tout une communauté interculturelle intergénérationnelle...

"L'espace de la lecture est celui de la potentialité infinie, celui de la volière, celui d'oiseaux volant all over dans le temps. Ici une ligne part de la Mésopotamie ancienne pour rejoindre la salle d'une université danoise,..."

Magnifique deuxième chapitre aussi sur le langage dans le temps. Difficile à résumer tant la pensée est fine et se déploie poétiquement. Le texte est intitulé "la ville adamique". Pour Jean-Christophe Bailly, nous sommes passés d'un état "paradisiaque du langage", où les mots étaient "baptême" et où il n'y avait pas besoin de se battre avec la "valeur de la communication des mots"à un état d'un "langage ville" où les mots sont outils. 

Joie de voir toutes ses références à Walter Benjamin que j'aime tant. Notamment sur la "pensée des restes", comme une pensée de ce que le temps n'élimine pas.Et pas au sens "solennel" mais au sens d'un "surgissement latent": comme des indices laissés ici ou là et qui traverse le temps! Ainsi le nom des rues des villes est un "cosmos de langage" qui nous envoie des signes dans le temps. Comme la rue de la roquette, qui a surement vu jadis cette plante y pousser.

Un immense merci à Jean-Christophe Bailly.pour cette promenade qui mêle ethnologie, philosophie, géographie, histoire, sémiologie, et j'en passe. 

J'ai comme ressenti une connexion d'âme, comme si ce livre avait été écrit pour moi.

Je me suis mise à aller écouter les conférences de Jean-Christophe Bailly sur youtube. J'ai découvert son approche des villes et du paysage...

Avis aux amateurs...

Une pensée qui fait du bien, qui nourrit et qui inspire!

 


 

 


30 octobre 2024

Parler comme tu respires


 

Un livre pour ado qui m'a beaucoup plu: Parler comme tu respires, de Isabelle Pandazopoulos.

Nous suivons les pas d'une ado de 15 ans qui est bègue. Elle n'arrive pas à s'exprimer et à trouver son chemin. Elle fugue. Jusqu'au jour où ses mains vont trouver la solution: elle va se lancer dans la taille de pierre. Interne dans un lycée spécialisé, elle découvre les joies de sculpter, les petits plaisirs partagés avec ses camarades.

Un roman d'émancipation par la confrontation à la créativité, à la matière, à l’œuvre.

Un livre qui donne toute la place aussi aux non-dits, aux secrets de famille, au poids du deuil.

Sybille est un personnage touchant. On la sent tâtonner dans ses liens avec ses parents, sa grand-mère, ses copines de classe. Pointe du nez aussi la question des premiers émois amoureux.

J'ai aussi aimé la plume d'Isabelle Pandazopoulos.

"Le soleil a disparu à l'horizon. Ne reste plus qu'une bande de lumière dorée bordée de nuages qui virent au bleu et sur lesquels se détachent les branches noires des arbres. On dirait une foule de bras levés adressant au ciel des prières éperdues."

Merci à la librairie Durance à Nantes et à son beau rayon jeunesse!



16 octobre 2024

Le livre des étreintes

 

Vous le savez, Pan-or-amiques aime explorer les littératures de pays différents. Je vous emmène ce jour à la découverte d'un auteur exilé des dictatures uruguayenne et argentine. 

Eduardo Galeano, né à Montévideo en 1940, a vécu toute une partie de sa vie en Espagne, avant de ne retourner en Uruguay où il vit aujourd'hui.

Le livre des étreintes est un objet hybride. A la fois poétique, historique, politique.

Ce sont des petits billets, qui évoquent des amis, des moments de vie, des peurs, des joies. 

Très difficile à raconter, ce livre est plutôt une expérience à ressentir.

Certaines pages sont à tomber. On aimerait les recopier pour les garder sous les yeux et le cœur, tant elles sont fortes, poétiques, amusantes, et intrigantes.

"Chaque personne brille de sa propre lumière au milieu de toutes les autres. Il n'y a pas deux flammes identiques.Il y a de grandes flammes et de toutes petites flammes, et des flammes de toutes les couleurs. ll y a des gens à la flamme sereine qui ne se préoccupent pas du vent et des gens à la flamme folle, qui emplit l'air d'étincelles. Quelques flammes balourdes n'éclairent ni ne brûlent. Mais d'autres enflamment la vie d'un désir si intense qu'on ne peut les regarder sans cligner des yeux, et si on s'en approche, on s'enflamme."

 Merci à Claire pour la belle découverte!

 



04 octobre 2024

Plus grands que le monde

 

Un roman qui s'inscrit dans le temps long pour nous narrer toute l'histoire d'une famille américaine au vingtième siècle.

Tout commence donc dans les années 1930 aux États-Unis, quand Doris et Tup se rencontrent. Doris décide de ne pas devenir institutrice et d'épouser Tup, en adoptant une vie à la ferme familiale du Maine. Quand la seconde guerre éclate, il reste au pays pour nourrir les populations.

Toute la première partie est construite autour des routines du quotidien et comment les personnages y trouvent de la joie. Bonheur de la traite des vaches, de l'entretien du jardin potager, des lectures le soir sous le porche en famille, des repas partagés, des moments de lessives, etc. Trois enfants vont naitre qui vont s'épanouir au contact de la nature. Sonny, l’ainé, va faire de sa chambre un mini musée pour les insectes ou autres pierres. Dodie la cadette va suivre la voie de sa mère et devenir une parfaite femme de la ferme. Beston le petit dernier va suivre ses ainés et leurs amis, en étant le plus chouchouté.

 Mais tout bascule dans une deuxième partie, avec un drame, dont je ne vous révèle rien.

 Il faudra alors la troisième partie, pour trouver des chemins de résilience pour les uns et les autres.

Ce roman est un livre sur le deuil, ce qu'il change dans les liens familiaux, combien il pousse à la ré-invention de tout.

C'est un roman plein d'amour, de compassion, de fraternité.

 Un livre qui plaira à ceux qui aiment les sagas familiales.

Un texte marquant sur la mort, le déni, la colère, la tristesse qui s'en suit, mais aussi la reconstruction!

 

19 septembre 2024

Tout le bleu du ciel

 

 

Un roman feel good, qui fait vraiment du bien à lire!

Un jeune homme de 26 ans qui se sait atteint d'un Alzheimer précoce met une petite annonce pour partir en camping car vers les Pyrénées en étant accompagné. Il souhaite vivre intensément les derniers mois dont il pourra se souvenir.

Emile fuit donc l'hopital et l'horreur de l'annonce de cette pathologie.

Joanne, quant à elle, répond à la proposition positivement et les voilà embarqués tous les deux dans l'aventure.

C'est très touchant de les voir apprendre à se connaitre, à gérer la maladie, à s'inventer un fonctionnement à deux vaille que vaille.

Un roman qui donne envie de prêter attention au beau, à la nature. Un texte qui incite à manger lentement et à savourer tout simplement! Vous prendrez le temps le matin de regarder le bleu du ciel, c'est sûr!

Un livre qui plaira à tous ceux qui aiment les roadtrips, les rencontres, la vie en communauté, etc.

Beau message de solidarité, sur le prendre soin...

Beau personnage de grand-mère aussi...

Merci à Galou et Aurélie pour ce beau conseil de lecture!

 

 


14 septembre 2024

L'incroyable voyage de Coyote Sunrise

 

Le premier roman que m'a conseillée ma nièce collégienne, et j'ai A-DO-RE! 

La petite Coyote, 12 ans, vit avec Rodéo, son père, dans un bus scolaire aménagé en mobile home. Ils traversent les États-Unis, au gré de leurs envies, en embarquant souvent à bord des autostoppeurs ou autres intrus de passage à quatre pattes! Un jour, Coyote apprend que son parc de quand elle était enfant va être détruit pour construire à la place un projet immobilier, elle se met en quête d'y revenir à tout prix avant sa disparition... Je ne vous en dis pas plus!

Un livre fort en émotions et qui fait pleurer et rire. Un texte tout en sensibilité et finesse.

Un road trip plein d'humanité, de solidarité et d'amour. On y croise la question de l'homophobie, des violences familiales, du deuil, d'acceptation de la différence...

Un livre qui donne envie d'aimer la vie et de l'aimer "même si"

Alors MERCI Eloise! J'espère que tu me conseilleras plein d'autres romans! Déjà hâte!!

09 septembre 2024

Le miniaturiste

 

Nous sommes en 1686 et notre héroïne, Nella, quitte son Angleterre natale pour rejoindre son mari, Johannes, homme d'âge mûr, vivant à Amsterdam, et certainement l'un des marchands les plus en vue de la capitale.

Mais lorsqu'elle arrive, il n'est pas là. A la place, elle est accueillie par sa sœur et le personnel de maison, sans trop comprendre ce qu'on attend d'elle au juste ici.

A son retour de déplacement commercial, Johannes lui offre son cadeau de mariage: une maison de poupées qui est la copie parfaite de leur résidence. Il lui dit que ça l'occupera pendant ses fréquents voyages et lui communique l'adresse pour commander des meubles et autres personnages et objets à mettre dans la maison miniature.

Nella s’exécute et commande des objets mais étrangement elle reçoit plus que ça commande, et notamment un berceau, alors que son mari refuse à ce stade de consommer le mariage... Est-ce une erreur? ou bien ce miniaturiste serait-il en train de lui faire parvenir par cette voie des informations sur les mystères de la maison et de ses occupants?

S’inspirant d'une vraie maison de poupée exposée au Rijksmuseum à Amsterdam, Jessie Burton nous plonge dans le Amsterdam du 17e siècle. Les intransigeances religieuses des calvinistes, les tensions politiques et économiques de l'époque, le poids des apparences sociales, les inégalités, etc.

Un roman historique plein de suspense, et qui se dévore tant on veut venir à bout des secrets du foyer et de ses occupants.

Un livre à lire pour comprendre que sous les apparences lisses et convenues peut se cacher toute autre chose, dans l'intime des vies et des parcours personnels. 

Un livre qui plaira à ceux qui aiment les ambiances mystérieuses, pleines de brouillard, où l'on va de cachoteries en dissimulations.

De beaux personnages aussi, plein de courage et de ténacité, pour être qui ils sont vraiment, coûte que coûte!

Merci à la librairie de Utrecht pour ce beau conseil!



05 septembre 2024

Toute la lumière que nous ne pouvons voir

 

Marie-Laure, jeune aveugle, vit seule à Paris avec son père. Ce dernier lui a confectionné le quartier en miniature pour qu'elle puisse bien apprendre à s'y repérer. Il travaille au jardin des plantes et l'emmène souvent au muséum.

Werner, lui, est orphelin. Et il vit comme il peut dans un foyer avec d'autres enfants dans la même situation, en Allemagne. Pour s'occuper, il démonte une radio et finit par devenir un pro de la réparation de poste TSF. Le soir pour se dépayser et se réconforter, il capte de façon cachée des radios clandestines.

Nous sommes dans les années 30. 

Et puis, la seconde guerre mondiale éclate. Marie-Laure va devoir fuir Paris et Werner va être enrôlé dans l'armée, pour s'occuper justement de la radio.

Vous vous en doutez, la vie va finir par les rapprocher.

Mais je ne vous en dis pas plus.

C'est une histoire très romanesque, avec plein de belles coïncidences!

Les personnages sont attachants, chacun avec leur exutoire: la lecture de Jules Vernes pour elle, la réparation et le bricolage de poste radio pour lui. Beau personnage aussi que celui du père de Marie-Laure.

Un roman historique qui plaira à ceux qui s'interrogent sur la vie des civiles pendant la guerre. 

Un roman d'apprentissage, qui montre comment les épreuves peuvent faire grandir et devenir soi-même.

Une lecture facile, car les chapitres sont courts et on alterne aisément d'un personnage à l'autre.

Bref, avis aux amateurs de fresque sous l'occupation! 

Il paraît qu'ils en ont fait une série TV mais je ne l'ai pas vue.

 




01 septembre 2024

Pour que chantent les montagnes

 

 

Un livre qui nous plonge dans la Guerre du Vietnam, mais à travers le point de vue des femmes, des civils, des gens qui tentent de continuer de vivre malgré les bombardements.

Depuis leur petit refuge au fin fond des montagnes, Huong et sa grand-mère Dieu Lan regardent Hanoi sous les bombes. Elles comprennent très vite qu'à leur retour, elles ne trouveront que des ruines et qu'il faudra survivre.... coûte que coûte! C'est ce qu'elles vont faire toutes les deux, chacune à leur manière. Issues d'une famille aisée, elles vont repartir de rien pour tenir.

Un roman sur la résilience des populations en temps de crise.

Un très beau texte qui nous permet de comprendre toute la lignée des femmes de la famille et de leurs douleurs et espoirs face aux enchainements de conflits, d'occupation du territoire, etc.

Très beau personnage de Grand-mère, sage, pleine de bonté, et qui sait toujours rebondir pour elle et les siens.

Un roman que je conseille à tous ceux qui veulent découvrir le Vietnam.

Merci à la Griffe Noire à St Maur des Fosses pour ce très beau conseil de lecture!


29 juillet 2024

Les gens de Bilbao naissent où ils veulent...

 


Tout commence en juin 1943.... Une prostituée obèse de Bilbao donne vie à un petit garçon qu'elle confie aux Jésuites. Un peu plus tard, en Galice, une femme accouche d'une petite fille et la laisse aux sœurs d'un couvent. Elle revient la chercher dix ans plus tard. L'enfant est belle comme le diable, jamais elle ne l'aimera. Le garçon, c'est Julian. La fille, Victoria. Ces deux-là vont s'aimer et partir vivre à Paris au sein du théâtre de la Michodière (l'un sera gardien et l'autre femme de ménage). Ils auront une fille, Maria, la narratrice du roman...

 A 27 ans, Maria consulte une tarologue voyante qui lui dit qu'il y a un mystère sur sa naissance... Elle va alors se mettre à enquêter sur sa famille pour comprendre ce qui se cache vraiment derrière l'histoire de vie que lui ont racontée ses parents.

Maria Larrea reconstitue le puzzle de sa mémoire familiale et nous emporte dans le récit de son existence, aussi incroyable qu'un film d'Almodovar!

C'est un premier roman, fort, autobiographique, féministe.

C'est aussi un récit d'émancipation, car Maria s'extirpe pas à pas de la misère pour rejoindre la FEMIS et devenir réalisatrice.

Un livre pour ceux qui aiment les parcours de vie rocambolesque, les secrets de famille, et les quêtes d'identité et de sens.

Un texte qui plaira à ceux qui aiment l'idée que l'on peut toujours dépasser les préjugés et les moqueries pour devenir qui on est au fond de soi!

Le style est percutant, ciselé, dynamique, plein d'émotions et de couleurs.

 




26 juillet 2024

Les contemplés

 

Nous sommes au moment du printemps arabe, en Tunisie. Pauline, une jeune française, est arrêtée dans une manifestation et conduite en prison. Au fond d'une cellule de femmes, de la Manouba, elle va découvrir pas à pas tous les codes sociaux des lieux, les techniques de survie, les arrangements et bricolages en tout genre pour tenir, mais aussi toutes les histoires de ces femmes codétenues.

Pauline n'a pas pu garder grand chose avec elle... mais elle a un exemplaire des Contemplations de V. Hugo, et un jour elle se met à écrire dans les marges des notes sur sa vie en prison. Ces notes lui seront précieuses pour un jour écrire ces Contemplées.

Un concentré d'humanité, de sororités, de féminisme.

Les descriptions des conditions de vie sont dures et bouleversantes. Le témoignage est vraiment vivant, vibrant, attachant. Beaucoup d'anecdotes sont fortes et précieuses. La galerie de portraits des détenues et des agents pénitenciers est riche. Leurs chemins de vie sont poignants.

Bref, un roman qu'on n'oublie pas!

Merci à Marie-Louise pour ce beau cadeau.

Un livre qui plaira à toutes celles qui s'intéressent aux mouvements féministes dans les pays arabes.

Un roman qui est aussi fait pour ceux qui aiment les témoignages de vie issus du réel. Un peu comme dans les pieds sur terre, de france culture.

Un texte qui est marquant et à recommander pour comprendre ce que peut faire un passage par la prison sur toute une existence.

25 juillet 2024

Banana Girl

 

 

Une petite BD touchante qui raconte l'histoire de Kei Lam.

Elle a grandi en France de parents Chinois. Elle est arrivée vers 6 ans, d'un coup d'un seul, et a basculé d'une culture à l'autre sans trop réaliser. Dans cette ouvrage elle s'interroge: Comment vivre son métissage culturel?  Qui est-elle vraiment entre camembert et Dium Sum?

Le livre est organisé par grands sujets de tiraillement entre les deux cultures: la nourriture, les coutumes, les fêtes, etc. Et on se prend au jeu de son récit personnel tout en voyant ce qu'il comporte d'universel sur l'exil, le déracinement, l'identité.

Graphiquement et artistiquement, ça marche très bien aussi, car Kei Lam alterne différentes techniques ou formats: du noir et blanc à la couleur! J'aime cette diversité, ce côté roman graphique singulier.

Et si vous vous demandez pourquoi ce titre de "banana girl", c'est parce qu'elle se sent parfois jaune à l'extérieur mais blanche à l'intérieur!

Alors avis aux amateurs de journaux autobiographiques approfondissement les différences culturelles.

Merci à Nola et Marin pour la belle découverte du week-end dernier à la Chapelle!

 


24 juillet 2024

L'embellie


 

C'est rare de pouvoir lire un roman qui nous montre toute la singularité de notre rapport au monde, avec un personnage principal qui incarne vraiment pleinement toutes ses cocasseries, toutes ses ambiguïtés, tous ses paradoxes et les vit intensément. 

Or dans L'embellie de Audur Ava Olafsdottir, l'héroine, qui vient d'être quittée par son compagnon, part dans un roadtrip avec l'enfant sourd d'une amie en assumant toute la bizarrerie de cette situation imprévue. Elle n'avait pas anticipé sa séparation, elle ne savait pas que son amie serait hospitalisée et qu'elle devrait s'occuper du petit Tumi, mais elle le fait. C'est une ode à l'accueil de ce que la vie met sur notre chemin.

Et c'est incroyable tout ce que ce personnage de femme forte va croiser: tout d'abord de nombreux animaux qui se jettent sous les roues de sa voiture, mais aussi des tickets gagnants de loterie et j'en passe.

Je dirais que ce roman islandais va très bien dans la catégorie OUT OF THE BOX de ce blog littéraire. C'est vivant, frais, déroutant. Derrière la rencontre entre cette femme et cet enfant malentendant, il y a beaucoup de réflexions poétiques sur nos liens aux autres, ce que l'on met ou pas au cœur de nos petites existences.

C'est aussi un roman sur la fuite, le voyage, le déplacement physique pour avancer d'un point de vue psychologique ou existentiel.

Un livre pour ceux qui aiment les écritures sensibles, lentes, poétiques.

Un texte pour ceux qui n'ont pas peur de la pluie et du brouillard islandais.

Merci à Claire pour la découverte!

Et pour ceux qui veulent découvrir d'autres livres de cet auteur, il y a Rosa Candida et Miss Islande.

 

30 juin 2024

La patience des traces


 

Simon l'Humain est psychanalyste. Depuis des années, il écoute les autres. Et lui? Où en est-il en cette fin de carrière? Pourquoi repense-t-il ainsi à certains patients? à son premier amour? à son ami décédé en mer?

Alors qu'il vient de casser un bol auquel il tenait beaucoup, il réalise qu'il a besoin lui aussi de s'écouter mieux. Il décide de partir en voyage au Japon. Il y fera de bien belles rencontres...

Ce roman est autant un voyage intérieur qu'extérieur.

Des pages magnifiques et qu'on n’oublie pas. Beaucoup de douceurs, de sérénité, de profondeur.

De l'artisanat autour de la céramique et du tissu, de la présence intense au monde et aux autres et à soi.

Un grand merci Nadia pour la découverte!

 




27 mai 2024

Code rose

 

 

Nous sommes au début de la seconde guerre mondiale, au Royaume-Unis. Des chercheurs viennent de casser les codes des allemands grâce à la machine Enigme et aux travaux de Türing. Trois femmes sont recrutées dans un lieu tenu secret : Bletchley Park. Aux questions qu'on leur pose, elles répondent faire du travail de secrétariat ennuyeux à mourir. Mais en fait, elles vont changer la donne, en travaillant par astreintes de jours comme de nuits. Kate Quinn rend un bel hommage à ses femmes de l'ombre. 

Nous suivons Osla, enjouée et charmante, qui vient de la haute société et côtoie le prince Philip, à l'époque où il n'est pas encore marié à Elisabeth II. Mab, une autodidacte, qui fait tout pour s'en sortir après une jeunesse marquée par des moments de vie très douloureux. Et enfin Beth, la fille du village, très soumise à ses parents, et qui va s'émanciper par son travail. On s'attache aux trois personnages, à leurs histoires de vie, d'amour, de rencontres, à leurs liens.

C'est donc avant tout un roman historique, un roman d'émancipation, mais c'est au-delà du roman de guerre, une forme d'enquête, un peu comme dans un polar. Car très vite on comprend qu'il y aurait eu des fuites... vers les russes. Qui pourrait avoir été impliqué? L'architecture du roman avec des retours dans le passé et des avancées dans l'enquête actuelle fait qu'on est vraiment tenu en haleine.

Enfin, c'est aussi un texte très bien documenté. Je trouve intéressant que Kate Quinn nous montre à la fin une photo des lieux et nous explique comment elle a construit les trois personnages fictifs en s'inspirant de bouts de figures réelles. On sent qu'il y a eu un vrai travail de documentation historique derrière le roman, et ça rend encore plus intense la lecture du texte, je trouve.

Pas toujours une belle plume, mais c'est une traduction... Quelques longueurs, mais on est quand même pris par l'histoire.

Avis donc à tous ceux qui ont envie d'en savoir plus sur ce pan de la seconde guerre mondiale. On y voit bien les différentes phases de la guerre, on y retrouve aussi l'ambiance du secret à garder, des bombardements, etc.

Un livre qui plaira aussi à ceux qui aiment les histoires d'amitiés, comment elles se nouent, se dénouent, se renouent. Comment par ce lien, on peut avancer dans sa vie, rebondir, se ré-inventer, être plus fort ensemble.

Enfin, ceux qui ont aimé The crown retrouverons le personnage de Philip.

Merci au club de littérature de Sciences Po Paris pour le conseil de lecture!





13 mai 2024

La quinte geste

 

Découverte d'une nouvelle autrice et aussi d'une nouvelle maison d'édition indépendante, au doux nom de : "Forgotten dreams" et qui souhaite mettre en avant des porteurs d'histoires, que leur regard relève de la fiction ou du documentaire, qu'ils envisagent un monde comme une énigme, une mémoire, un lieu de quête ou un rêve.

Dans La quinte geste, Estelle Tolliac nous emmène dans un univers intrigant où un nouveau né, princesse de son état, est pourchassé par des hordes de guerriers aveugles. Aidée par un jeune barde et un compagnon qui peut être vu tantôt comme homme tantôt comme femme, l'héritière va être protégée dans une fuite éperdue.

La quinte geste est un titre surprenant mais il s'agit en fait de cinq chants, un peu comme à l'époque des troubadours au Moyen-Age. Ils nous sont narrés à chaque fois de différents angles, mais dans le même univers fantastique dont nous découvrons les différents habitants avec curiosité, tant chaque peuple y compte des caractéristiques intéressantes sur le plan social et politique.

La force de ce livre est de nous plonger dans un univers qui critique le patriarcat et la domination. Dans ce texte féministe, les mots et les situations sont choisies pour remettre en cause notre ordre social, nos constructions arbitraires et datées.

Un autre atout de l'ouvrage est bien sûr la force de l'histoire. chaque chant nous tient en haleine. Il est presque difficile de passer d'un chant à l'autre tant on aimerait rester dans le flot de l'histoire. Mais pas de panique, l'effet chant chorale prend forme et on finit par pouvoir relier les cinq histoires pour voir apparaître l'univers de l'autrice dans toute sa finesse et sa complexité.

C'est Nadège Dauvergne, une artiste de street art, qui est à l'origine de la couverture... Ce qui n'est pas pour me déplaire!

Un immense merci à Marceline pour la découverte!

Un livre pour tous les amateurs de fantaisie et de récits épiques!

Un roman qui plaira aussi à tous ceux qui veulent réfléchir aux rapports hommes femmes en société.

 Une plume à découvrir!


 

 


24 avril 2024

Les ingénieurs du chaos

 

Giuliano da Empoli brosse le portrait des web marketers de notre époque Big data et IA, ceux qui arrivent à influencer les opinions publiques très finement, et faire élire des gouvernements populistes.

Il nous fait entrer dans les coulisses du Brexit, de la politique italienne, ou des équipes de Trump et de Viktor Orban.

La plume est acérée. Les métaphores sont parlantes. Pour lui, nous vivons comme dans un grand carnaval où tout est inversé. Plus le leader politique est inexpérimenté, plus il est vu comme digne de confiance par les foules.

Ce que j'ai trouvé intéressant, c'est qu'il aille jusqu'à la galerie de portraits de qui sont les humains derrière les mécanismes désormais bien rodés. Quel est leur profil, leur parcours, leur façon de raisonner.

Une lecture nécessaire pour mieux comprendre notre monde !

Merci à Pierre pour le conseil de lecture!


 


05 avril 2024

Circé

 

Très belle découverte!

Vous aimeriez vous replonger dans la mythologie grecque? Les dieux de l'Olympe? Leurs conflits? Leurs histoires? Ce roman est pour vous.

Vous suivrez la vie de Circé, la sorcière, fille du soleil, Hélios, et de Persée. Elle semble une jeune fille anodine, qu'on ne remarque pas vraiment. Sa voix est éraillée. Et pourtant, elle va découvrir qu'elle a des pouvoirs insoupçonnées. Elle sera alors punie pour cela, et exilée seule sur une ile. Et ce sera le début de nombreuses aventures...

Un très beau personnage de femme, complexe, ambiguë, en quête. Le texte questionne les rapports homme-femme, la place du féminin, le lien à la nature et aux enfants. Il est question d'amour, de vengeance, de perte, de pardon, de doutes et d’épanouissement aussi. 

Une réflexion sur la figure de la sorcière. Isolée et pourtant recherchée pour ses pouvoirs? Envoutante et pourtant seule? Figure obscure et parfois très noire et pourtant guérisseuse?

Un livre qui plaira aux amateurs de fantastique, de contes et légendes...

Un roman où les personnages secondaires sont riches aussi, car on y croise Prométhée, Dédale, Ulysse, et bien d'autres.

Un texte qui est plein de rebondissements, de péripéties, et de découvertes.

Merci à Chiara pour le conseil de lecture!

 





22 mars 2024

Journal de guerre

 

Une BD à lire!

J'avais découvert Nora Krug avec Heimat. En tant qu'Allemande vivant aux États-Unis, elle se sentait parfois stigmatisée, et avait donc essayé d'explorer ses origines... ce qui s'était passé dans sa famille pendant la seconde guerre mondiale.

Cette fois-ci, elle publie une bande dessinée sur la guerre en Ukraine. Pour cela, elle a suivi deux personnes, K, une journaliste de terrain Ukrainienne, et D., un artiste russe installé à St Petersbourg et contre la guerre.

Sur la page de gauche, on suit K, et sur la page de droite D, sur la même semaine, le même moment.

Tous les deux oscillent entre vouloir rester dans leur appartement avec les leurs, et devoir partir pour se mettre à l'abri.

Tous les deux naviguent entre la colère et la tristesse.

Tous les deux s'accrochent à leurs enfants et aux petites joies d'être vivants.

Tous les deux voient les corps et les esprits marqués par la guerre, physiquement et psychologiquement.

Je ne vous en dis pas plus...

Merci à Etienne pour le conseil de lecture!

 



21 mars 2024

Reste

 

Un roman dont la lecture est très particulière...

Un texte qui nous met mal à l'aise et pourtant on veut savoir la suite...

Une écriture dérangeante et marquante!

Nous sommes dans un chalet au bord d'un lac. La narratrice y passe un week-end avec M. son amant. Un matin, il va se baigner et il meurt accidentellement dans l'eau. Sous le choc, la narratrice est incapable d'appeler quiconque. Elle garde le corps, comme pour prolonger la présence du défunt à ses côtés.

Et plus on avance, plus c'est dingue, car bien sûr, ça commence à sentir. Que va-t-elle bien pouvoir faire du cadavre?

Je ne vous en dis pas plus!

Un roman qui questionne l'amour, la place de la maitresse, les liens qu'on tisse et qui nous font et nous défont. Une très belle introspection, sans lâcheté.

Un texte rempli de scènes marquantes; des huit clos qu'on n'oublie pas. Parfois grinçant, parfois ironique, parfois proche du thriller et puis finalement pas. Il y a vraiment un ton et humour singulier.

Une belle écriture, avec un vrai rythme et une forte musicalité, j'ai trouvé.

Merci Hélène pour le conseil de lecture!

Un livre pour la catégorie OUT OF THE BOX de ce blog! Pour sûr!


26 février 2024

La petite lumière


 

 En voici une BD qui marque...

C'est l'histoire d'un vieil homme qui s'est retiré du monde pour vivre à la campagne. Mais chaque soir sur la colline d'en face, une petite lumière scintille. Il est intrigué.

De quoi s'agit-il? Il semblerait qu'il n'y ait que de la campagne en face pourtant.

Il va mener son enquête et tombé sur un enfant, qui vit seul de l'autre côté.

L'histoire est d'une sensibilité rare. Les aquarelles sont sublimes.

On est toujours à la limite du fantastique. Est ce qu'il voit un vrai enfant ou il l'imagine?

Grégory Panaccione a adapté le roman d’Antonio Moresco et c'est fort!

Merci à Nola et Marin pour la découverte!

 


19 février 2024

Le buveur d'encre

 

Odilon doit aider son père à la librairie... Il y observe les clients. Et essaie d'attraper les voleurs...

Un jour, un homme étrange se présente à la librairie. On dirait qu'il flotte légèrement au dessus du sol comme un fantôme! Tout d'un coup, le voilà qui boit un livre avec une paille.

Odilon, très intrigué, va mener l'enquête!

Un roman de littérature jeunesse très charmant!

Avec humour et suspens, ce petit roman est là pour donner envie aux enfants et aux grands de lire! De dévorer les mots et les pages!

Alors, est-ce que notre buveur d'encre est un zombie? un pirate ? un vampire?

Je vous laisse découvrir!

Parfait pour les 7-10 ans dont les parents adorent lire et trainer dans les librairies et bibliothèques!

Merci à Marin et Nola pour la belle découverte du week-end!



16 janvier 2024

Le portrait de mariage

 

Nous sommes à Florence en Italie et Lucrèce de Medicis est encore une enfant. En pleine renaissance italienne, elle découvre la cour, la palais, et les joies du dessin. Très vite, elle apprend qu'elle est promise en mariage au Duc de Ferrare. C'est là que tout va basculer pour elle. Elle va partir seule dans une autre cour, avec un mystérieux mari.

Une écriture magnifique, avec un vrai sens de l'observation et de la description des émotions.

Un suspens intense  règne car la construction du récit se fait en aller retour entre la Lucrèce adulte qui craint la violence perfide de son époux et la Lucrèce enfant qui s'émerveille des animaux, des lumières et des découvertes.

Un très beau portrait de femme courageuse, créative, sensible, et résiliente.

Un conte cruel aussi où l'on voit comment les hommes dominaient la société sans beaucoup de possibilités réelles d'émancipation pour les femmes.

Un livre qui plaira à tous les amateurs de romans historiques et de roman AU FEMININ de ce blog.

Un roman pour tous ceux qui aiment la peinture, l'art, et la créativité dans leur quotidien.

Un texte pour les amoureux de Toscane et d'Italie!

Un grand merci à Sopie pour cette belle découverte de début d'année.