01 avril 2012

Tome 3...




Et voilà, le tome 3 est déjà fini. 1Q84 m'a réemportée bien loin dans un univers à deux lunes, où deux coeurs se cherchent.

Murakami nous fait basculer avec une extrême facilité dans un monde de normalité et d'attente, où tout finit par être extraordinaire. Il n'y a rien que des êtres qui se cherchent, dans une lenteur singulière des jours qui passent, et pourtant tout est magique et curieux.

"Je vais tâcher de ne pas penser à des choses inutiles, songea Ushikawa. Je vais m'endurcir, me façonner une cuirasse, et laisser simplement un jour succéder à un autre. Je ne suis qu'une machine. Une machine efficace, constante, insensible. Par l'une de ses ouvertures, j'aspire le temps neuf puis, ce vieux temps une fois transformé, je le recrache par une autre ouverture. La raison d'être de cette machine est son existence même. Il devait revenir à ce cycle pur et naturel."

Haruki Murakami interroge la temporalité. Pourquoi serait-elle forcément linéaire? Le temps est bien plus que nos chronologies...

Un roman qui questionne aussi nos souvenirs, le rapport à notre histoire, et aux filiations. Qu'est ce qu'être mère, fille, fils?

Des personnages curieux ponctuent le récit, comme ce Monsieur de la NHK, qui fait du porte à porte pour vérifier que les personnes paient bien la redevance télé? Un fantôme? un être réel? notre mauvaise conscience?

Je ne vous en dirais pas plus, je ne ferais que vivement vous recommander de lire ce roman... dont je ne suis pas sûre que le tome 3 en marque la fin.

Vivement Murakami prix nobel de littérature!


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