17 septembre 2009

La mystérieuse Rosalie Blum






Le personnage est attachant, comme la BD. Le trait est celui du quotidien: les stylos qui traînent, les miettes sur la table,... J'aime la façon qu'à Camille Jourdy de nous raconter le petit déjeuner en quelques cases: Des mains qui tranchent le pain, vue plongeante sur le pot de confiture, détail du sachet de thé qu'on retire de son bol, et la main qui allume la radio. Pas un mot. Et quand il y en a ce sont ceux du monologue interieur de Vincent.


Vincent, il a la trentaine. Il vit en province. Il est coiffeur. Rien de rien dans la vie. Ah si, une mère affreuse, possessive, égoïste et qui se rejoue sa vie rêvée en marionnettes en ricannant! Et pourtant un jour tout bascule quand Vincent se met à suivre cette mystérieuse Rosalie Blum dans la rue...


Une BD du trentenaire en crise comme il en existe d'autres (Monsieur Jean, Le combat ordinaire, etc). Mais un ton différent, et des astuces de mise en scène de l'histoire très bien vues.


J'ai lu les deux premiers tomes, et j'ai aimé me laisser surprendre par cette histoire banale mais si bien racontée. Pas de bulles mais des mots qui dansent ici ou là, un souci du détail dans le dessin, de belles expressions du visage surtout pour le chat et la mère acariâtre. J'aime aussi que l'histoire ne soit pas toute enfermée dans des cases... Mais qu'il y ait tantot de petits croquis comme des photos prises en mode rafale, puis une page entière comme une aquarelle qu'on peut prendre le temps de regarder. J'aime les couleurs un peu vieillotes du salon de coiffure, j'aime le fait que d'une vie de déprimé Camille Jourdy fasse un tableau...
Avis aux amateurs de BD...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Très belle BD effectivement! A lire absolument!
sylvie