08 septembre 2009

Au pays des morts...




Judith Hermann a une écriture du concret; une écriture du quotidien, brut; une écriture qui met en scène par le détail banal mais familier... comme le cliquetis des petites cuillères dans le tiroir quand on tend les doigts pour attrapper le tir-bouchon tout au fond derrière les couverts... ou comme les arcs dessinés sur la vitre par les essuie-glaces sous la pluie...


Dans son dernier recueil de nouvelles, elle se penche sur la question de la mort des proches à travers des gestes simples, ceux qu'on s'efforce de continuer à faire pour rester vivant quand tout nous bouleverse... ceux qu'on fait pour accompagner les autres dans la douleur sans quitter le quotidien qui semble irréel tant il est effacé par la souffrance...


Le fil conducteur entre les nouvelles s'appelle Alice. Beau personnage confronté à la mort de façon forte et différente à chaque fois...


J'ai dégusté comme toujours les nouvelles allemandes de J. Hermann. Des petites lumières dans la nuit.

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