Lu dans courrier international (et à l'origine publié dans les pages du très sérieux The independant en Angleterre), voici un article qui m'a interpelée en tant que fidèle lectrice et recommandatrice (!) de romans. Il s'intitule "La bibliothérapie ou la littérature sur ordonnance."
Le concept: Vous cherchez un livre qui vous ferait du bien... Vous en parlez à un bibliothérapeute qui vous propose pour la modique somme de 60 EUR un programme de lecture... Et il parait que ça marche. L'initiative viendrait de Sophie Howarth, 33 ans, ancienne conservatrice à la Tate Modern, afin d'aider les gens dans leur développement personnel!
Et vous savez quoi? Ce nouveau courant semble avoir traversé la manche avec la publication chez Albin Michel de Cent romans de première urgence pour (presque) tout soigner, de Stéphanie Janicot.
Je serai curieuse d'avoir votre avis sur la question!
Dites-moi vos bobos, et je vous dirai quoi lire... Ca donne à réfléchir!
3 commentaires:
j'aurais quand même tendance à penser que les gens qui aiment lire trouvent leur bonheur tous seuls... et que ceux qui ne s'y retrouvent pas eux-mêmes ne voient simplement pas la littérature comme une échappatoire qui leur conviendrait.
(j'en connais bien un, et c'est pas le bibliothérapeute qui le soignerait, sur ce coup-là!)
mais bon, si jamais ça marche, moi je dis... tu as trouvé un métier de rechange ;-)
Très drôle et bizarre à la fois comme concept... franchement, les gens ne savent plus quoi faire pour jeter leur argent dans une quête au bonheur qui leur semble de plus en plus lointaine... Sincérement, l'adhésion à la bibliothèque municipale est souvent gratuite, et dans le cas contraire, la somme est modique... là, on peut demander à une bibliothécaire quelques conseils de lecture en fonction de ce qu'on a envie de lire sur le moment... ça revient bien moins cher, et c'est tout aussi efficace quand on ne sait pas quoi lire...
En fait, le bibliothérapeute ne fait pas que suggérer des oeuvres (ça évidemment, tout le monde peut le faire). Il agit plutôt avec le lecteur en lui proposant des pistes de réflexion. La lecture elle-même ne peut faire l'économie du dialogue, clé d'une thérapie proprement dite. L'idée derrière la bibliothérapie, c'est d'utiliser des oeuvres pour enrichir les images mentales afin de faciliter l'émergence d'émotions. Mais l'émotion livrée à elle-même ne donne rien si elle n'est pas réorganisée, structurée, triée par un processus cognitif.
En somme, on devrait parler de bibliothérapie interactive (où la notion d'échange est essentielle) plutôt que de bibliothérapie au sens strict.
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