07 juillet 2008

Facéties florentines...





Samedi, je suis allée dans ma petite librairie de goût du 15e: L'échappée... C'est un lieu très sympa où l'on peut trouver des livres déstockés à des prix défiés en toute concurrence (livres de cuisines, livres d'art, livres pour enfants, romans) et dans une ambiance très cool. Il y a aussi des CD à 4 EUR, des DVD, des superbes cartes postales., des petits carnets... Bref, c'est un lieu qui donne envie de tout acheter... à ne pas manquer rue des Entrepreneurs, à deux pas de la sortie du Metro Charles Michel (juste après le Piquard).


Alors que je pensais ressortir avec un paquet cadeau pour un ami, une jolie carte, et un marque page, quelle ne fut pas ma surprise en arrivant chez moi: Mélanie, la tenancière, avait glissé un livre pour moi... Très touchée par le geste, je me suis jetée dans sa lecture. Le titre: Facéties et bons mots, de Le Pogge Florentin et Le curé Arlotto...


Qu'est-ce donc me direz-vous?


Il s'agit de petits textes latins traduits en français, écrits au XVe siècle à Florence... Je vous vois déjà à faire les gros yeux... mais vous n'y êtes pas... Ce sont des farces, pour la moitié ultra-grivoises... et pour l'autre, des textes très ironiques sur l'église et les femmes! A ces italiens, je vous jure! Ils n'ont pas tellement changé avec les années!


Il y a deux sortes de facéties: l'une est de l'ordre du langage (le bon mot) et l'autre est de l'ordre de l'acte (la bonne farce)... Si vous voulez ça fait assez Beaumarchais l'insolent...


Ce sont à chaque fois des textes très brefs, comme de petites anecdotes...


Du genre, une jeune épouse qui retourne chez ses parents en larmes... Son cher et tendre époux ne serait pas pourvu du bon attirail masculin... Et voici la famille qui s'inquiète... quand le mari débarque, et devant leur inquiétude, fait étalage de ses organes... Le père, à leur vue, les trouve tout à fait bien, et se retourne vers sa fille... Celle-ci lui répond alors:


"Pourquoi me blamer et vous moquer de moi... Notre âne, qui n'est pourtant qu'une bête, en a long comme cela (et elle étendait le bras). La naïve enfant croyait qu'en cela l'homme devait être supérieur à la bête..."

Je pense que ces facéties plairont aux amateurs de contrepétries et autres textes grivois... Aux curieux de la prose florentine du XVe siècle...

NB: Féministes et catholiques s'abstenir! (Ou alors avec une bonne dose d'auto-dérision!)

1 commentaire:

Daniel Fattore a dit…

Vous avez repéré des contrepèteries, vous? ;-) J'en suis friand, mais n'ai rien vu de cela.

Plus sérieusement, je viens de terminer ce joli ouvrage, et j'en parle sur mon blog:

http://fattorius.over-blog.com/article-des-faceties-et-des-bons-mots-en-pagaille-41115117.html

Et sur ce, je m'en vais explorer le vôtre, que je ne connais pas (encore)...