11 octobre 2007

Du roman au conte philosophique?

C'est un petit livre d'une centaine de pages. Sur la couverture, une jeune fille nous regarde la tête penchée. Difficile de décrire son état d'esprit. Résignée? Pensive? Triste? Elle ressemble à ces femmes des tableaux du musées de Offices à Florence. Au dessus de son visage, sur la couverture, il est écrit: Le premier siècle après Béatrice, et c'est signé Amim Maalouf.

C'est un roman bien sûr, ou plutôt une "chronique" un peu du genre La Peste de Camus, sauf que là, c'est l'histoire de fèves qui une fois avalées permettent d'augmenter les chances d'accoucher d'un garçon. D'une légende, nous glissons peu à peu dans le cauchemard, d'une société qui sans s'en rendre compte, se prive d'un avenir. Alors roman d'anticipation ou conte philosophique? Chacun sa lecture. Il y a la lecture du démographe qui peut trouver dans ce récit des arguments de taille pour démontrer l'importance de sa science. Il y a la lecture du sociologue qui peut étudier comment se comportent les groupes humains privés de futurs. Il y a la lecture du géographe, qui pourra analyser les contrastes nord sud... et puis il y a les lecteurs du dimanche, qui pourront apprécier le style d'A. Maalouf et les mots doux d'un père à sa fille Béatrice.

Alors merci à Zsuzsana pour ce beau cadeau.

Et pour vous, une petite citation extraite du livre, à méditer pour rester vigilants dans notre monde moderne:

"Que de fois je me suis demandé comment nous en étions arrivés là. Dans les pages qui précèdent, j'ai aligné des évènements, des impressions, des apparences de cause. Alors que je m'apprête à quitter la scène, sans hâte mais sans regret, je me sens toujours incapable de dire si, à un moment quelconque, le cours du destin aurait pu être détourné, et ramené dans un sens plus conforme aux rêves des hommes. J'ai beau relire mon témoignage, et tant d'autres textes de ces dernières années, ma perplexité demeure, parfois obsédante. Tout ce qui est arrivé était-il donc inévitable?"

1 commentaire:

Stéphanie a dit…

Ce petit roman me fait bien envie!

Tu devrais prolonger la durée de ton sondage. Tu pourrais aussi le mettre un peu plus bas, il serait ainsi plus visible.

Ne t'inquiète pas, le fait qu'il n'y ait pas beaucoup de commentaires ne veut pas dire que ton blog n'est pas lu: c'est en rentrant d'Equateur que j'ai réalisé que j'avais de nombreux lecteurs réguliers, qui pourtant ne s'étaient jamais manifestés. Je suis sûre que tu croiseras dans les mois à venir des gens te parleront d'un de tes articles...

En tous cas chaque fois que je viens, je reste assez longtemps, c'est peut-être aussi un critère: peu de visites mais longues!

A bientôt, et bonne continuation littéraire,

Stéphanie