05 septembre 2007

Une moitié...

Une moitié de lue... du dernier livre du prix nobel de littérature 2006 Ohran Pamuk: Istambul, souvenirs d'une ville. Et des petits cailloux dans la poche: ceux de l'enfance (marcher que sur les lignes ou que sur les cases, lire tout ce qui passe sous le nez pour le plaisir de déchiffrer les sons et de les voir se transformer en mots, rêver complètement et absolument) mais aussi des cailloux de formes inconnues, des petites pierres turques plus ou moins lourdes ou légères (compter les bateaux qui passent sur le Bosphore, regarder les bâtiments de l'empire ottoman tomber en ruines, être entièrement ébloui par le soleil quand on franchit la porte de la maison).



Quand on remue ces cailloux au fond de sa poche, un sentiment se dégage: celui de la mélancolie ("Hüzün" en version originale dans le texte). C'est un sentiment singulier, spécifique au lieu et à l'homme semble-t-il. Un sentiment qui peut être explique son devenir écrivain?



Par sa forme, ce livre me rappelle ceux de T. Terzani (voir rubrique "Témoignages"). En effet, Ohran Pamuk lui aussi joint au texte de magnifiques clichés en noir et blanc qui illustrent son récit. Ses photographies sont à la fois intimistes et archives d'une société qui s'effrite, à l'image des façades qu'on devinnent en arrière plan.

Un livre à ouvrir avant ou après un voyage en Turquie. Un livre à ouvrir pour les curieux de témoignages humains et géographiques. Un livre à ouvrir pour les collectionneurs de cailloux mélancoliques.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Carissima, ho visto con piacere le tue ultime recensioni!un abbraccio da Firenze!:-)