Que faisons-nous des livres que nous lisons? Nous hantent-ils? Changent-ils notre regard sur le monde? Nous font-ils juste passer un bon moment avant de s'évanouir dans l'air, ni vus, ni connus? Je pencherais plutôt vers l'idée d'une ombre, qui nous suit, que l'on ne remarque même plus, et qui pourtant est un reflet de nous toujours changeant. Quant à Carlos Louis Zafon, il répond à la question dans une saga ibérique, mi polar, mi roman historique sur les années de l'après-guerre à Barcelone: L'ombre du vent.
Un jour, un petit garçon est emmené par son père au cimetière des livres. C'est un lieu mystérieux, où l'on peut prendre un livre de son choix afin de le garder en vie. Mais cela doit rester un secret. C'est alors que ce livre sorti de l'oubli va changer la vie du jeune homme qui l'a choisi et le conduire sur un parcours initiatique, où il croisera l'amour, la peur, la mort, l'envie, le doute, l'amitié, etc. Quelle place donnera-t-il au livre? Sera-t-il en faire quelque chose de grand, de beau? Ou se trompe-t-il en se plongeant dans le fantastique du roman?
Derrière une saga, toute une réflexion sur la littérature...
Ce livre est à conseiller à tout ceux qui veulent découvrir des romans espagnols mais aussi aux amateurs d'histoires à suspense construites en poupées russes.
Et puis si vous ne le lisez pas, gardez tout de même cette idée en tête: Les livres ne sont rien sans nous. Ils dorment ou meurent sur des étagère. Mais si on les ouvre, qu'on leur donne une chance, ils peuvent tout.
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