Aujourd’hui, panoramique japonais: pour tout ceux qui n’ont pas le temps de dévorer des romans, voici une solution miracle : le Haiku ! Un concentré de sensations et d’émotions en trois lignes (ou trois colonnes pour ceux qui peuvent les lire en version originale...) !
Le hiaku est une forme de poème japonais du 19e siècle, qui suit un rythme de 5-7-5, et renvoie traditionnellement par le kigo á l’instant ou á la saison grâce á une référence á la nature. Il s’offre á vous comme une grande respiration, une bouffée d’oxygène, une image qui traverse votre esprit pour vous emmener loin en une fraction de secondes. Il produit un effet de réel, car il situe l’action ou le lieu, dans un jeu de temps qui unit le souvenir á l’instant. Pour faire encore plus sérieux et littéraire, je vous dirais même que le Haiku repose sur une hypotypose. C’est á dire qu’il s’appuie sur une figure ‘’qui regroupe l’ensemble des procédés permettant d’animer une description au point que le lecteur voit le tableau se dessiner sous ses yeux.’’ Autrement dit : c’est encore mieux que de manger un Boutny… Mieux que le deuxième effet Kiss Kool !
Par exemple :
La vieille mare:
Une grenouille saute dedans:
Oh! le bruit de l'eau.
Pinceau plein de bleu
Un coup sur le volet
Un coup sur le ciel
Déjà quatre heures...
Je me suis levé neuf fois
Pour admirer la lune.
Comme il est admirable
Celui qui ne pense pas: «La Vie est éphémère»
En voyant un éclair!
A moitié petite,
La petite
Montée sur un banc.
Et si vous souhaitez aller au delà de la lecture : glissez un petit carnet dans votre sac, et composez vos haikus, au lit, dans le bus, au petit-déjeuner, ou tout simplement quand bon vous semble !
Et puis d’ailleurs, si le cœur vous en dit, n’hésitez pas á mettre vos Haikus préférés en ligne sur ce blog, en utilisant la fonction ‘’comments’’.
1 commentaire:
Sympa cet article sur les haïkus !
En revanche, pas de commentaires, c'est triste !
J'écris moi-même des haïkus, exactement comme tu le décris. Depuis que je me suis mis à ces petits poèmes japonais, j'ai toujours sur moi un carnet où je note ce qui me viens.
Je livre donc deux haïkus de ma teneur :
Les pieds de vigne
tortueux comme l'horizon.
Déjà le printemps.
Un sans-abri boit ;
Embarcation naufragée
dans le port de Brest.
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