13 novembre 2006

Le vrai du faux

Il y a des livres qui réchauffent, qui font du bien... C'est pas tant le style, c'est pas tant l'originalité, c'est juste simple et touchant, et puis ça passe.
Ce sont des livres qui se vendent bien, des livres qu'on se conseille entre amies... On s'y retrouve tous un peu... On y cherche des brins d'humanité...

Par exemple, les Anna Gavalda: Ensemble c'est tout, Je l'aimais, Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, etc.
Par exemple encore, les Eric-Emmanuel Schmitt: Oscar et la dame rose, Odette Toulemonde et autres histoires...

Alors fausse littérature? Vrai divertissement?

Au fond, dans Odette Toulemonde et autres histoires, Eric-Emmanuel Schmitt se pose la question. Odette est en admiration devant les livres de Balthzar Balsan, bobo parisien qui écrit des romans touchants dédaignés par l'élite parisienne. Qu'en penser?

Pour ma part, de ma lecture de ce livre, je garde une petite méditation sur le vrai et le faux dans la vie. Car peut-on vraiment déchiffrer du haut d'un belvédère le vrai et le faux des détails du panorama? Peut-on croiser tant de visages, tant de vies, et toujours cerner l'authentique du toc?



Avec ces petites histoires très rapidement jetées sur le papier, Eric-Emmanuel Schmitt nous invite à suivre la panique d'une femme, face à l'intrusion répétée d'une vielle femme dans son appartement. Mais quand la police arrive, on ne trouve jamais l'intruse. Alors qui dit vrai?

Et puis on passe à une autre histoire: Une maitresse abandonnée par l'homme qui a été son patron et son amant pendant 25 ans, perd son emploi après que son amoureux n'ait décidé de partir vivre sa retraite avec sa femme dans le sud de la France. Ne pouvant plus réussir à joindre les deux bouts, et après avoir constaté que la revente des bijoux qu'il lui avait offert ne servirait à rien (ils ne valent pas un sous), elle l'appelle et il lui dit de vendre le Picasso. Oui, un jour, il lui avait offert un tableau, en lui disant de toujours répéter que c'était un faux.. Elle va le faire estimer, et bien sûr, le verdict est confirmé: C'est un faux. Ayant la sensation de n'avoir connu qu'une fausse relation, elle finit par mourir d'un cancer à l'hôpital. Seule la japonaise à qui elle sous-loue une chambre pour survivre, vient régulièrement la voir. Un peu désabusée, elle lui lègue le "Picasso", peu avant de s'éteindre. De retour au pays, la japonaise le revend, et devient riche à millions, fonde une boite de cosmétique, etc. Alors vrai? faux? Il nous laisse toujours sur le fil...

C'est comme ces livres... Vrai? Faux?

A vous de voir!

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