Une fois n'est pas coutume... Je vais vous parler d'un livre qui n'est pas un roman, mais plutot d'un livre qui est un témoignage de vie tellement fort et riche qu'il se lit comme un roman: La fine è il mio inizio de Tiziano Terzani (littéralement et en francais dans le texte: la fin est mon début).
Tiziano Terzani est né en 1938 à Florence, au sein d'une famille pauvre de la banlieue, avec en lui la volonté et l'irrépressible désir d'aller voir ailleurs... Ce qu'il a fait d'une manière incroyable en devenant journaliste grand reporter pour le journal allemand Der Spiegel, essentiellement en Asie, dont il va devenir un éminent spécialiste.
Il a vécu en direct tant de moments historiques marquants qu'il est presque difficile de tous vous les citer (Mai 1968 à New York, fin de la guerre du Vietnam au milieu des cadavres, arrivée au pouvoir des Khmers Rouges au Cambodge, effondrement de l'empire URSS, etc.) Mais ce qui m'a marqué ce week-end en me plongeant dans ce pavé (500 pages mais je vous rassure, en plus du texte, il y a de superbes photos noir et blanc d'époque!), c'est avant tout sa quete d'humanité, sa quete de sens, sa quete de valeurs.
Il écrit ce livre au moment où il se meurt d'un cancer. C'est son ultime discussion avec son fils, sur la vie et le monde, au coeur de la douleur, à la rencontre de l'essentiel. Ce livre donne beaucoup d'énergie mais aussi de recul. Meme en n'étant pas d'accord sur tout, je trouve que Tiziano Terzani a le don de nous donner l'envie d'aller au bout de nos reves, de vivre dans le présent ici et maintenant. Parce que tout passe...
En attendant que ce livre soit traduit, je ne peux que vous encourager à découvrir ses autres récits, tels que: Lettres contre la guerre (suite au 11 septembre) et Un devin m'a dit. Tiziano Terzani a toujours essayé d'inclure un peu de spiritualité dans son existence avec plus ou moins de succès mais toujours avec sincérité. Dans Un devin m'a dit, il raconte une année de sa vie, où il a continué d'etre grand reporter en Asie mais sans prendre l'avion! En effet, un voyant lui avait dit que s'il le faisait, il en mourrait! Du coup, il décide de l'écouter et il finit par découvrir un autre regard sur l'Asie, en cotoyant les petites gens dans les trains, en cherchant à rencontrer les sages du fin fond des villages...
Il me semble que Tiziano Terzani, bien à sa manière, a su découvrir les pépites là où elles se cachaient, mais aussi comprit que ce qui nous est parfois présenté comme de l'or, vaut bien moins qu'une fleur ou une poignée de terre.
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