22 septembre 2019

La petite fille sur la banquise



C'est un livre difficile à lire, car il parle d'une petite fille de neuf ans, violée dans une cage d'escalier.

Avec cette auto-fiction, Adélaïde Bon raconte surtout comment cela va marquer toute sa vie d'adolescente et de jeune femme, son jeu d'actrice, ses liens aux autres, son rapport au corps et à la sexualité.

Pour incarner le mal être, les méduses se déploient sous sa plume et dans son quotidien. Elles peuvent tout gâcher, lui donner envie de mourir ou de se faire du mal.

Et pourtant comme elle dit, ses parents ont compris, elle a vu un médecin, la police, et elle a ensuite multiplié les démarches pour prendre soin d'elle. Mais ça n'arrêtait pas la douleur, l'angoisse, la culpabilité.

Le livre se termine par le procès du violeur, et montre aussi les rouages judiciaires, au-delà des effets psychologiques et physiques.

Le roman a une forme intéressante car elle écrit à la troisième personne, puis à la première peu à peu.

Très touchée par cette lecture, témoignage, au féminin. Merci Marion pour le cadeau!

Le livre a reçu le prix des lecteurs sélection 2019.

Un texte qui montre bien la place du travail sur soi pour avancer, l'importance de l'écoute, de la solidarité, de la famille.






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