18 juillet 2012

Apprendre à vieillir



Emily est agée, et vit seule à Pittsburgh. Elle s'occupe à sa routine du quotidien, les mots croisés, le chien, les repas, les couchés. Ses enfants habitent loin d'elle, et ne l'appelle que de temps à autres. Elle est veuve. Pourtant il ne lui manque rien. Elle continue le fil des heures, pas à pas, libre.

Stewart O'Nan nous fait découvrir un des pans de l’Amérique, celui qui vote conservateur, celui qui est vieillissant, comme ça, sans en avoir l'air.

Ce roman montre que la vie à tout âge peut être pleine d'imagination, d'inconnu, et de déconcertant.

"Dix heures du matin, et la seule chose dont elle avait envie, c'était de dormir. Elle écrivit ses cartes de remerciements l'esprit embrumé, se fit une soupe et un toast à midi, avala un bouchon de Dayquil nauséabond et se mit au lit. Dehors, le vent faisait rage et les fils téléphoniques se balançaient follement. Elle resta un moment à regarder la lumière changeante au plafond et à écouter Rufus respirer, le tourbillon de ses pensées amplifié par le silence. Elle avait les bronches prises, les sinus bouchés, et contemplant la porte fermée, elle se rappela la façon dont enfant, quand elle était malade, sa mère faisait de la soupe, la lui apportait sur un plateau et glissait une serviette dans l'encolure de son pyjama."


Un livre qui offre dignité et vulnérabilité, unis deux à deux dans une valse tendre!

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