26 avril 2007

Un chef d'oeuvre

Je viens de lire Le Chef d'Oeuvre d'Anna Enquist. C'était la première fois que je lisais un livre écrit par un auteur néerlandais. Et c'était aussi la première fois que je lisais un roman écrit par une psychanalyste, un roman où les personnages sont pour ainsi dire disséqués jusqu'à la moelle.







Elle analyse dans une langue très percutante les liens qui peuvent se nouer au sein d'une famille. Il y a le père, disparu, peintre. Le fils ainé, le fils râté, dédaigné par sa mère, et le fils cadet, le génie, le grand artiste successeur du père. Il s'agit de célèbrer l'oeuvre du fils cadet lors d'une grande exposition... Mais peu à peu la tension monte. Le père resurgira-t-il? Les frères seront-ils affronter leur jalousie?

C'est rare d'avoir un tel personnage de mère cruelle dans un roman, et une telle émotion à lire l'histoire de la belle-fille... Je ne vous en dirais pas plus... mais le suspense monte tout seul au fil des pages.


Ce roman en trois partie est comme un opéra tragique, avec une ouverte pour entrer en matière, une deuxième partie où tout se noue, et un dénouement tant attendu sur lequel je ne dirai rien pour ne pas gâcher la lecture. Et tout est construit à l'aide de symbole, comme dans des rêves. Les poissons ont un rôle hors du commun par exemple. Ainsi que les petits gestes du quotidien qui trahissent, plus ou moins. On retrouve les non-dits, les actes manqués. C'est très étrange comme la psychologie est le moteur de toute l'action, et de toute la tension.

Alors, si vous voulez vous plonger dans les émotions, les tensions, et rejoindre les poissons de la première à la dernière page... ouvrez le chef d'oeuvre!

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