Eric Fottorino nous raconte son histoire de vie, sa naissance, son enfance, et les secrets de sa famille. Sa mère, Lina, l'a eu à dix sept ans, à une époque où les filles mères étaient très mal vues. Elle a du lutter pour avoir le droit de le garder et de l'élever. Lui a fait face à une mère encore enfant, et à une souffrance rentrée mais présente. Il est parfois dure avec elle, et parfois si tendre. De lignes en lignes, on sent toute la complexité du rapport mère fils.
Derrière sa naissance, se cache aussi la question des origines. Il sait que son père génétique était un juif marocain. Par contre, il a été élevé par un tunisien musulman. Il s'interroge de pages à pages sur ce qui l'a fait ou défait dans la vie. Mais comme dirait René Char "notre héritage n'est précédé d'aucun testament"...
Ce roman est une quête personnelle, dans les rues de Nice. A l'histoire intime se croise l'histoire de la ville, l'attentat du 14 juillet.
Tout commence par un repas de famille, où Lina, la mère, révèle a ses trois fils qu'elle a eu une fille, qu'on lui a forcé à abandonner… Face à cette révélation, Eric Fottorino essaie de réaménager son récit et le récit familiale.
Un texte émouvant sur le sort des femmes, les grossesses cachées, l'honneur des famille.
Un livre qui est universel dans sa façon de questionner le rôle de la mère dans le développement et les croyances de ses enfants.
C'est très bien écrit. Presque psychanalytique par instant je trouve.
Merci à Marie-Louise pour le conseil de lecture!
A lire lorsqu'on s'interroge sur le poids des secrets de famille, sur les fratries, sur les non-dits.
Un roman qui plaira sûrement aux amoureux de Nice aussi.
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