26 mai 2019

Patria



Bittori est veuve. Son mari est décédé dans un attentat de l'ETA... Au moment où les nationalistes basques décident de ne plus tuer, elle retourne vivre dans son village, celui où vit toujours Miren, son amie d'autrefois, dont le fils est devenu activiste, et surement terroriste. Elle vit alors avec les regards des villageois, les commérages, les colères. Elle vit avec les visites au cimetière, les passages de ses enfants, les appels téléphoniques.

Fernando Aramburu nous plonge en 600 pages dans l'intimité de deux familles: celle endeuillée et celle qui vit avec la prison et la culpabilité. Il montre combien la violence marque des générations après.

Ce roman interroge l'histoire de l'Espagne, la place du pardon, la place de l'oubli, la place des doutes.

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, qui montre comment le quotidien est rempli de souvenirs. Souvent les personnages vivent un moment présent et en superposition des couches d'histoires, d'anecdotes, qui leur reviennent.

J'aime aussi les restes de bienveillances au milieu des douleurs.

Patria a reçu le prix national de la littérature et le prix de la critique à sa sortie.

Merci à Marie-Louise pour ce beau cadeau!

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