24 avril 2010

Empreinte(s)




Quand la petite et la grande histoire joue à "je te tiens tu me tiens par la barbichette", ça donne l'Empreinte de l'ange de Nancy Huston...


Quand l'Allemagne, la France et l'Algérie se regardent en chien de faïence, ça donne l'Empreinte de l'ange de Nancy Huston...


Quand un flûtiste de renom et un luthier de génie s'éprennent de Saffie, l'Allemande mystérieuse aux yeux verts, ça donne l'Empreinte de l'ange de Nancy Huston...


... et pour nous lecteurs, ça donne des frissons, ça émeut, ça interpèle, ça sonne et ça marque, comme cette page 291:


"Faibles nous sommes, et craintifs, et surtout las, las.

Aveugles et muets nous sommes, les yeux bandés par nos propres mains, la gorge obstruée par nos cris.

Nous ne savons guérir notre douleur, seulement la transmettre, la donner en héritage. Tiens chéri.

Nous avançons grotesquement, à cloche cloche, écartelés: un pied dans nos petites histoires et l'autre dans l'histoire du siècle.

C'est tellement dur d'être lucide..."


Un roman à conseiller à tous ceux qui s'interrogent sur l'innocence, sur l'engagement, sur les cicatrices, et sur la mémoire.


Un roman à recommander à tous ceux qui aiment la musique, le souffle, les instruments et leur singularité.


Un roman à offrir à des germanistes, je pense.


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