20 décembre 2022

Passagère du silence


Une autobiographie sublime! Celle de Fabienne Verdier. Elle va tout quitter, la France, ses proches, son quotidien pour la Chine, afin de découvrir les secrets des arts chinois (calligraphie, peinture, etc). Elle deviendra alors une immense artiste, reconnue mondialement!

On sent une très grande force et une sensibilité hors pair dans ces pages! Il s'agit bien d'un texte d'émancipation, de quête spirituelle autant que culturelle ou artistique. Un livre qui transcende l'existence pour en faire une œuvre d'art! De nombreuses pages nous montrent combien l'observation, le vide, la méditation sont porteurs de créativité!

De nombreux passages sont inoubliables et intenses. Notamment son arrivée à l'université avec la découverte des conditions de vie sur place, ou encore les échanges avec ses maitres, ses excursions dans les villages, ses rencontres. Ses espoirs parfois déçus parfois dépassés!

Mais avant tout, ce livre est une autre façon de rentrer dans le temps et l'espace. L'initiation à un art n'est pas immédiate, elle demande une persévérance tout autant qu'un lâcher prise. Elle demande de se confronter à l'Autre, pour découvrir sa singularité et son universalité.

Que de moments difficiles, que de luttes, que d'épreuves en dix ans de vie! Mais aussi tant de lumières, de sens, et d'intensité!

Un texte qui plaira à tous les curieux de la Chine et de son histoire!

Un livre qui enchantera les amoureux d'art, de créativité, et de quête d'eux-mêmes!

Des mots puissants qui font du bien à lire et qui emmènent bien loin!

Ensuite on va voir ses œuvres, on regarde les vidéos disponibles sur son travail!

Bref on continue le voyage autrement!

Merci Linette pour le prêt du livre! Un bonheur!

"L’acte de peindre doit être l’agir du non-agir ; l’agir nature, sans désir, qui n’est pas tourné vers le moi. C’est par l’oubli de soi qu’on obtient la fusion vers le Ciel, avec le Tout. Cesse de penser, de vouloir, de calculer. Instaure en toi la non-contrainte totale pour être en harmonie avec la source de ton cœur. Fuis le rationnel, le conventionnel. Quand cette source où tu bois le meilleur de ton œuvre se tarit, ne te force pas, n’essaie pas d’extraite à tout prix, avec effort, l’inspiration qui passe, aussi fugitive que le désir. Sors, promène-toi, parle à ton oiseau. Et ne regrette rien"

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