Delphine de Vigan nous raconte une histoire qui est sidérante. Un jour, elle est dans une soirée, et elle sympathise avec une inconnue qui comme elle est de la fête. Pas à pas, cette personne va entrer dans sa vie jusqu'à la vampiriser totalement. Tout se fait lentement et insidieusement. Et ça va loin! Je ne vous en dis pas plus. C'est captivant ce phénomène psychologique d'emprise qu'elle décrit dans toute sa complexité.
Un roman qui nous interroge sur le réel et la fiction, qu'est ce qui est vrai et inventé, sommes-nous nous mêmes des personnages de fiction qui nous réinventons tous les jours au gré de nos lectures, est-ce que les romans sont du réel, du faux, qu'est ce que cet "effet de réel" de l'autofiction ?
Le texte se lit comme un thriller. On est de suite emporté par l'histoire. On se demande si vraiment Delphine de Vigan a vécu une telle aventure terrifiante. Et pourtant, il y a aussi comme un deuxième niveau de lecture qui est toujours présent à l'arrière plan : une réflexion sur la littérature, sur l'écriture, sur la position du lecteur.
Ce livre comprend aussi des pages très intéressantes sur la vie d'un écrivain. Ses doutes. Sa peur de ne plus réussir à écrire quelque chose de bien après avoir connu un immense succès pour un roman. Les séances de dédicaces. Les salons du livre. C'est intéressant de voir comment Delphine de Vigan décortique en fait de nombreux éléments qui constituent la place du romancier dans la société, dans sa famille, dans sa vie.
Bref, merci beaucoup Marion pour ce conseil de lecture!
Un roman pour ceux qui aiment les livres témoignages, récits de vie, avec un angle psychologique intense.
Un livre qui plaira aussi à ceux qui s'interrogent sur les écrivains, sur l'écriture, sur le roman, sur l'autofiction.
Enfin, une histoire qui plaira à ceux qui aiment la rubrique "au féminin". Avec des personnages de femmes fortes et intrigantes.
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